vendredi 9 octobre 2015

Encore.

"demain nous ne sommes pas là. Nous partons à 8h".

J'en ai plus qu'assez de ces informations de départ, au lieu d'une phrase toute simple comme : "chérie, on est invité demain à la chasse, ça t'embête si on y va ?"

ça change tout.

A bout de nerfs.

Quel mot trouver?

Quel mot trouver pour expliquer l"attitude suivante :

Moi : "tu pars à quelle heure demain ?
Lui : il faut que je sois à 6h là-bas.
Moi ; ça veut dire que tu ne m'aides pas à préparer les enfants ?
Lui ; tu y arrives très bien toute seule,  tu l'as déjà fait !
Moi : certes ! Mais ça me demande de me lever bien plus tôt et de les lever aussi plus tôt ! Pourquoi dois-tu y aller si tôt ?
Lui : parce que pendant que lui prépare, elle s'occupe des enfants...
Moi : (...) !"

Quel mot trouver pour expliquer l'action d'aller aider une famille qui a des enfants alors qu'on laisse sa propre femme toute seule s'occuper des siens ?

Ecoeurement.

Rengaine.

Rengaine.

"A quelle heure dois-tu aller les chercher ?
-16h15.
-Ok."

"Allô ? Je ne pourrai pas aller les chercher.
-Si, tu sais très bien que je travaille.
-Non, nous n'avons pas fini et je suis à 100 km de là.
-Mais tu dois les récupérer dans 30 minutes ? Vois avec la nourrice.
-Ok".

Encore une fois.
Parce que tes loisirs sont plus importants que ta parole envers moi.
Je déteste ça.
Parce que ça va se répéter encore.
Parce qu'avant que tu partes, je savais déjà que tu n'irais pas les chercher.
Il n'y a que toi qui ne sais jamais rien.
Ou qui privilégie tes loisirs à notre vie de famille.
En m'empêchant comme la semaine dernière que j'ai les miens.

Je t'ai dit "dégage" ce matin.
Parce que tes seules paroles ont été au réveil "qui c'est encore qui t'a écrit cette nuit ?C'est qui celui-là ? Tu ne changeras jamais !"
Et que lorsque je te réponds que c'est de la pub tu ne me crois pas...

Pourquoi alors qu'hier je veux te parler et que je te dis que la piscine était fermée, que nous avons d^pu improviser avec les élèves tu ne me crois pas ?

Pourquoi alors que je mets du linge dans la machine, prête à tout laver dans la maison tu me dis d'u ton agressif: "tu fais quoi là ?-.... Ben, je lave et je range ?"

Pourquoi tu n'es jamais content quand je te réveille pour prendre les enfants et que tu leur ouvre les bras bien grands lorsque je les dépose dans le lit avec toi ?
Serai-je jalouse ?
De devoir me lever presque 1h avant toi pour tout préparer avant leur réveil ? De te réveiller pour que tu m'aides à les habiller ? Et qu'en retour j'ai des "c'était qui encore qui a appelé cette nuit ?"
Alors que c'est de la pub ou je ne sais quoi, que je ne contrôle pas les mails des autres ? Que je ne dis jamais rien quand tu es au téléphone ?

j'ai besoin :
1-De douceur.
2-De reconnaissance.
3-De communiquer,de raconter ma journée comme peuvent le faire deux adultes qui ne se jugent pas.

Et tout ça m'affecte terriblement.

Et si je pleure tu vas me dire : "ouai c'est ça, vas-y pleure de toute façon ça marche pas avec moi "ou bien "tu peux toujours pleurer".

Rengaine.



Fatigue.

Boule dans la gorge.
Corps endolori.
Larmes qui coulent.
Pressée par le temps.
Personne avec qui discuter.
Personne pour se plaindre ou rire. Par choix très certainement.

Vouloir tout faire.
Tout gérer, et finalement ne rien faire de profond.
Tout en superficialité.
S'en mordre les doigts.
Grimaces sur le visages.
Se cogner partout.

Juste de la fatigue.

Seule responsable.

Seule responsable.
D'être gentille ou d'avoir des paroles blessantes.
De vomir la vie trop pleine de fatigue et de fioritures.
De vouloir des choses au lieu d'y dire stop.
D'accepter au lieu de dire non.
De répondre au lieu de garder le silence.
De ne rien dire alors que le seuil de limite est dépassé.
De supporter ou non les agissements des autres.
Se se sentir rejetée, ou évincée, ou rabaissée.

Seule responsable.
D'attendre des autres des choses impossibles.
De mal prendre des ruptures d'engagements.
De considérer des paroles comme ayant de la valeur, alors qu'elles n'en ont plus.

Seule responsable.

Vraiment ?

samedi 3 octobre 2015

Encore une insulte;

J'ai envie de te crier : VA TE FAIRE FOUTRE CONNARD !

Mais ça ne changerait rien.
Et ce n'est qu'un instantané.
Peut-être que tu as un grand grand coeur et que c'est moi qui suis aveugle.

Mais pourquoi alors j'ai ce sanglot profond qui ne s'arrête pas ?

Insulte.

J'ai envie de te dire que tu n'es qu'un grand connard avec ton attitude macho-égoïste.
Mais ça ne changerait rien.
Et ce n'est qu'un instantané.
Tu as parfois grand coeur, mais je n'arrive plus à le voir.
Et si je pleurais un peu ?
Maintenant que tu es parti au foot ?

Ce n'est pas possible de ne pas faire certaines choses en ta présence de peur que tu me reproches, que tu me juges, que tu me dises des choses pas agréables.
Ce n'est pas normal de ne pas oser ouvrir son compte bancaire de peur que tu y vois un chiffre, et que même si ce n'est pas le bon ou que tu ne le comprends pas tu penses que tu vas pouvoir dépenser beaucoup plus alors que TU N'AS PAS UN ROND et que tu me ruines complètement !!
Ce n'est pas normal de ne pas répondre à un copain parce que je n'ai pas envie d'entendre une remarque quelconque.

CE N'EST PAS NORMAL DE NE PAS VIVRE SEREINEMENT DANS SA PROPRE MAISON !!!!!!

Jour de mariage.

Depuis plusieurs mois, nous avons bloqué cette date.
Depuis plusieurs mois, Monsieur s'est engagé à venir avec moi.
Au final, la veille, il me dit qu'il ne viendra pas.

Du coup au lieu d'aller à ce mariage très sympa et hors protocoles habituels, en toute convivialité simplissime à 4, j'y vais. Seule.
Alors oui, c'est dommage.
Mais tant pis.

Au texte à la mairie, j'ai ma petite larme lorsque j'entends la citation de St Exupery : "être en couple, ce n'est pas que se regarder, c'est regarder ensemble dans la même direction". Snif.
Obligée de faire référence à ma vie et de me dire, non, là-dessus ce n'est pas nous.

Au cocktail déjeûnatoire, je reçois un message : "rentre pour 15h, je vais voir mon fils au foot. Bisous".
Les bras m'en tombent.
J'ai effectivement les sièges auto, je dois revenir pour faire l'échange de véhicule.

Sauf que.

Tous les samedis, c'est mon temps à moi. D'ordinaire je suis au sport, et il sait qu'il reste à la maison.
Alors je rentre, quand même, résignée.
Je lui donne mes clefs et lui dit :  "je prends l'autre voiture, tu pourras emmener les enfants".
Et là il me répond méchamment : "je te préviens, fais pas ça ! C'est hors de question que je m'en occupe toute la journée ! (sachant que ce matin c'était moi avant de partir à la noce, noce à laquelle nous devions tous aller ensemble)"
Bref.

Je lui dis que ça ne me pose pas de problème de prendre les enfants, MOI, et que j'y retournerai avec eux.

Inutile de dire qu'il était devant la TV, que la vaisselle n'était pas faite et que bref bref bref.

Au final ?
Mariage qui n'aura durer que 2h30 pour moi, et lui qui s'en sort bien à faire ce qu'il veut c'est à dire : me laisser en plan pour le mariage et aller au foot ensuite.

Je VEUX ma mutation.
VITE.

C'est reparti.

Pendant 3 jours tu t'es absenté.
Pendant 3 jours je me suis couchée à 21h30 au plus tard, éreintée. Mais fière de moi.
De mon travail, de ma relation avec tous, du temps passé avec les enfants, (trop) court mais très sympathique.

Tu rentres dans la nuit.
Et le lendemain, je reçois une alerte sur mon téléphone et tu recommences, immédiatement "ça ne va pas encore recommencer, c'est qui encore ?"

Réponse A : (...)
Réponse B : mon cul
Réponse C : soit une alerte twitter, soit un mail, soit...
Réponse D : attends je vais te dire...
Réponse E : tu ne vas pas déjà recommencer à me prendre la tête, là ! J'ai le droit de vivre ? Est-ce que je te harcèle à chaque fois que tu téléphones ou que tu reçois un message ?

Bon, j'ai choisi la A .
Et je me vide ici.


Soupçons, suspicion, parano...ou tout ce qu'on veut.

"-Qui est venu ici ?
-Personne.
-Qui est venu ici ?
-Personne.
-Arrête je sais très bien que quelqu'un est venu ici !
-Ok, Jacqueline, Ursule, Damien, Sylvain, Christophe, Isabelle, Valérie et les deux autres je ne m'en rappelle plus."

ça te va comme ça ?

Incompatibilité.

J'accepte hier soir de manger avec toi.
Devant la télé.
Tu acceptes hier soir de mettre autre chose que "chasse et pêche".
Donc on s'accorde.
Jusqu'à ce que tu zappes en plein milieu de notre émission, que je te demande pourquoi et que tu me dises : "j'en peux plus des blacks et des bougnouls".
Je te regarde, choquée, j'arrête de manger.
"C'est une blague ?
-Non.
-Si, c'est une blague ?
-Non.
-Ce n''est vraiment pas une blague ?
-Non.
-Alors je m'en vais. Je ne peux pas rester assis à côté de quelqu'un qui profère de telles bêtises et qui a une telle fermeture d'esprit."

Repas fini, je repars travailler.

Exceptionnellement... grave.

Réveil.
Par un pleur d'un de nos enfants.
Je me lève.
Puis déclenchement du deuxième pleur.
Je prends le premier enfant, le dépose dans les bras de leur père.
Puis je vais chercher la deuxième pour la mettre aussi dans le lit.
A ce moment, le père crie sur le premier petit "tais toi maintenant !" qui pleure encore, comme s'il avait 15 ans... (alors qu'il n'a que 15 mois).
...
Je le reprends dans mes bras, et pars le changer (logique de pleurer lorsqu'il se réveille tout mouillé...). Le père me rejoint avec la 2ème qui a fait la même chose.

Jusque là, tout va bien.
Sauf qu'au moment de les remettre dans le lit, le premier ne veut pas. Et pleure. Fort. Je suppose qu'il a faim, étant donné que c'est l'heure de son réveil habituel.
Alors les deux dans le lit entre nous, j'essaye de le calmer. En lui parlant. ça ne marche pas.
Alors le père crie. "tu te tais !" : aucun effet.
Alors je chante. Ou plutôt je fredonne. La même chanson que je leur fredonnais dans mon ventre, et à la maternité.ça marche. Il se calme.
Sauf que le père n'est pas content que je chante.
"et elle peut pas se la fermer ! J'aurai dû rester dans le canapé, au moins j'étais au calme. D'ailleurs à présent je resterai toujours dans le canapé...."
Je sens que mon garçons va se remettre à pleurer, alors je recommence à fredonner.
effet immédiat.
Le père se lève d'un bond (là les enfants n'existent plus, dans le lit), il ouvre la porte de la chambre, la claque, descend les marches en se cognant dans tout, claque toutes les portes sur son passage, escalier, sortie de maison...
...
Ok.
Tout va bien.
C'est zen à la maison.

Pas comme si tu étais parti pendant 3 jours non stop.
Que tu m'a rejoins à 5h30 dans le lit la nuit d'avant alors que je me lève à 6h.
Que le jour où tu es rentré, tu n'as rien fait dans la maison à part regarder la téloche. Ton sac n'est même pas encore défait, deux jours après.
Que le surlendemain de ton retour tu es parti toute la matinée pendant que je pliais, rangeais, nettoyais, travaillais etc... et que lorsque tu es revenu après avoir bu un coup chez trois copains tu me disais pour "rire" : "tu n'as pas encore fait les courses ?"

Tu es l'homme le plus drôle que je connaisse.
Pardon, le plus pathétique.
Qui ne s'est même pas intéressé comment allait mon épaule alors que la veille de ton départ je prenais des anti-inflammatoires ne pouvant même plus porter mes enfants.
Normal que j'ai mal à l'épaule, je ne me sens pas "épaulée" peut-être.

Je te demande si ça t'embête que je décale un cours que je donne aux adultes du lundi au mardi car le lundi j'ai une réunion de travail, tu me dis oui et tu saisis l'occasion : samedi prochain, je peux aller à la chasse toute la journée ?
Mais bien sûr. Qui garde les enfants pendant ma seule après-midi de libre dans la semaine, celle où je m'octrois 2 heures de sport d'affilée ?

Tout va bien.

Je pense que tu t'es rendu compte de ton attitude désastreuse.
Vu que tu viens de vider le sèche-linge et que tu es en train de le plier.

Mais franchement, je ne supporte plus ces moments-là.
Je ne supporte plus ta gentillesse quand tu as bu. Car si tu t'intéresses à moi et que tu me poses des questions, c'est uniquement parce que tu as bu et que tu es content.

Je te pose des questions sur tes 3 jours, tu n'as même pas l'air content.
Alors que je t'ai eu au téléphone un soir, j'imaginais ton visage bien rouge rien qu'à t'entendre.

Cette nuit tu es venu me rejoindre pas trop tard. Et pour une rare fois, ça ne m'a pas réveillé. Mais ce qui m'a réveillé, c'est tous tes soufflements quand je te disais, "j'ai mal à mon épaule, je ne peux pas me mettre sur le côté". Et tu soufflais, soufflais, soufflais.

Ta colère, je n'en veux plus.