mardi 21 avril 2015

S'éloigner de soi.

Comment puis-je m'éloigner autant de moi, de ma sensibilité ?

Facile.
En vivant avec quelqu'un qui n'aime rien de ce que j'aime.
Et qui n'a pas la subtilité pour me dire qu'il n'aime pas, mais plutôt que c'est nul ce que j'écoute (je pensais musique).

Et vice versa.

Comprendrai-je un jour mes choix ?

Conditions pour créer.

Nécessité d'espaces de liberté :

-Espace mental de liberté.
-Espace physique de liberté.
-Espace sonore de liberté.

Comment créer ?

Facile.

Etre libre dans sa tête.
Etre heureux et vouloir le transmettre.

Et surtout ne pas avoir dans son entourage quelqu'un qui vous rabaisse ou vous fasse des reproches chaque fois que vous produisez. Même pour rire.

Parce que c'est tout sauf drôle.

C'est tout sauf drôle de pourrir l'esprit de la personne avec qui l'on vit.

dimanche 12 avril 2015

Enervée.

Oui j'ai les boules.
Quand je fais la synthèse du WE,
quand je vois ce que je fais et ce qu'il fait pour la construction de notre famille.
J'ai les boules.

De passer toute la semaine à bosser,
Et de m'occuper des enfants seule le samedi parce que Monsieur fait autre chose.
PArce que le samedi matin il travaille (sur ce coup là, ok).
Parce que samedi après-midi il va au foot voir son fils jouer. Et que c'est un fait, il ne me demande même pas. De toute façon je suis censée toujours dire oui, à quoi ça sert qu'il me demande.... faire comme si on était un couple ?
Parce que samedi soir, ruiné de ses "encouragements" (hum), il s'endort comme une grosse larve 10 minutes après le début du film.
Parce que dimanche matin il doit aller compter des faisans pour la chasse.
Parce que l'après-midi il va au ball-trap. Mais je peux venir si je veux (bien sûr).


J'ai les boules.
J'aime m'occuper des enfants, j'adore même.
Du coup je trouve chaque jour des choses nouvelles dans ou hors la maison pour leur faire découvrir quelque chose.
Parce que je vis des moments très forts juste en testant des choses, seule, avec les deux. Forcément par moment je prends des risques.
Parce que j'envisage des choses pour les vacances, parce que je range leurs vêtements, parce que je me dis qu'il faudrait acheter ci ou ça qu'ils n'ont plus d'habits à leur taille, parce que je cherche ce que je peux leur cuisiner, leur construire, leur faire découvrir, comme jouets et comme espaces nouveaux...
Parce qu'il est 20h52, qu'il n'est toujours pas rentré, qu'il ne répond pas à mes appels, qu'il ne m'a toujours pas prévenu qu'il avait invité quelqu'un à manger demain soir (sa fille, qui me l'a dit, elle...), parce que sa fille m'a dit aussi que son fils ne dormirait pas à la maison ce soir (comme c'était initialement prévu), parce que tout ça me gonfle sérieusement, de n'être qu'une présence dans la maison, une sorte de maman-nounou qui gère le tout la majeure partie du temps.

J'ai les boules.
De ne pas avoir vu l'homme qu'il était plus tôt.
Ou de ne pas y avoir attaché d'importance.

J'ai les boules.
Car la seule solution que je vois est ce que je ne voudrai jamais : montrer à mes enfants que leurs parents ne s'aiment pas.

J'ai les boules.
Dans la gorge, partout.
Et si je continue je vais pleurer.
Alors j'arrête, et je vais travailler, préparer mes cours, avant de mixer les légumes qui cuisent et aller me coucher pour attaquer en pleine forme demain...