vendredi 4 décembre 2015

Retour et larmes.

Tu es rentré depuis hier.
Et déjà, coeur gros, larmes prêtent à couler, boule dans ma gorge... Rien ne va plus.

Rien ne va plus parce que 30 minutes après ton arrivée tu me harcelais déjà sur le coup de fil que je recevais (qui sait ? Qui sait ? Pourquoi il t'appelle ? Fais moi écouter le message, donne moi son numéro de téléphone...etc) alors que je ne savais pas qui c'était.
Tu ne m'as pas cru.

Rien ne va plus parce que ce matin, alors que je te disais que les enfants iraient chez la nounou demain après-midi parce que je faisais un challenge avec la CO tu m'as répondu :"je ne crois pas à ton histoire.Tu me mens."

Rien ne va plus parce que je t'ai demandé si tu mangeais là ce midi, que tu m'as répondu "oui, pourquoi ? -Comme ça, pour savoir. -Pour savoir ?-Oui pour savoir.-Pourquoi ? " (du coup j'ai inventé un truc, pour te répondre quelque chose (oui là c'est un peu de ma faute !) et je t'ai dit "parce que si tu n'es pas là, j'invite une copine à venir manger."
Et tu l'as super mal pris.
Le fait que j'attendes que tu ne sois pas là pour inviter quelqu'un.
Comment t'expliquer que j'ai besoin d'avoir mes moments à moi ?
Que cela t'arrive souvent de rentrer tard et de ne pas manger (trop d'apéros à droite à gauche...)

Rien ne va plus parce que tu es rentré ce midi, le visage tout rouge et la clope au bec, et tu ne m'as fait que des reproches malgré mes tentatives de conversation.
-je fais du gâchis
-je n'ai pas rappelé ta mère (c'est vrai)
-je n'ai le temps de rien (c'est vrai que je travaille)
-demain tu ne me crois toujours pas pour le challenge
-je te prends pour un con quand je t'explique ce qu'est un forum sur le net alors que tu ne connais pas
-et que lorsque je veux te raconter que je suis allée voir un spectacle de danse magnifique et que je veux t'en parler, tu me réponds que tu ne me crois pas, que je n'y suis pas allée avec 4 personnes, et c'était qui, des élèves ? Des profs ? Que je dois te faire la liste de mes mouvements et qu'au final je ne t'ai même pas raconté la danse... Qu'il a fallu que je t'explique qu'un siège auto ça s'enlève parce que tu ne me croyais pas que j'ai pu transporter plusieurs personnes...?

Rien ne va plus parce que tu me reproches de ne pas avoir fait ce qu'il fallait avec les enfants pendant ton absence parce qu'ils pleurent avant d'aller au lit et qu'ils gigotent lorsqu'on les change...
Comment t'expliquer qu'ils pleurent parce qu'ils sont peut-être déçus d'aller se coucher et préféreraient passer du temps avec leur papa qu'ils n'ont pas vu depuis 10jours ?

Rien ne va plus parce que tu tousses, tu tousses et tu tousses encore à force de cigarettes (à mon avis) et d'alcool...

Rien ne va plus parce que tu es plein de colère contre moi.

Tu oublies que tu étais content de coller ton corps contre le mien hier.
Tu oublies que je n'ai rien dit sur le fait qu'en rentrant hier tu boives plusieurs pastis avec ton frangin.
Tu oublies que si tu décides de partir tu n'as pas à reprocher à ceux qui restent de ne pas s'occuper à ta manière des enfants.
Tu oublies que je ne suis pas un sac à merde.

Rien ne va plus.Ou plutôt rien ne s'est amélioré.

Il me reste 3 jours pour faire ma demande de mutation.
Après étude, ce ne serait pas raisonnable de la faire.
Pourtant ce matin, les yeux plein de larmes et sur une impulsion émotionnelle je l'ai faite.
Il me reste 3 jours pour l'annuler.

J'en arrive à la conclusion déchirante que ton retour cause à notre famille tension, peine et douleur.
J'en arrive à la conclusion terrible qu'il va VRAIMENT falloir nous séparer.
Pas fuir, mais nous séparer.
J'en arrive à la conclusion dramatique que c'était mieux lorsque tu n'étais pas là.

J'ai de la peine.
Beaucoup de peine.

Je quitte le clavier et vais pleurer un peu.

lundi 16 novembre 2015

Pitié.

Pourquoi la différence d'âge peut poser des problèmes ?
Parce que lorsqu'il vous présente les copines de ses meilleurs copains, elles sont déjà grand-mère...

Cherchez l'erreur...

dimanche 15 novembre 2015

Ce que j'ai choisi.

Dire que j'ai TOUT choisi.

Comment est-ce possible ?

Je pourrai écrire un livre : "comment je suis me suis détruite".

Et à côté de ça, des attentats éclatent.
Et à côté de ça, l'Homme tue l'Homme.
Au nom d'une religion.
Au nom du fanatisme.
Au nom de quelque chose, encore, que je ne comprends pas.

Et je reste malgré tout autocentrée.

J'ai besoin d'aide.
Mais je suis la seule à pouvoir m'aider.

Je dois choisir de m'aider.
Et de sourire à la vie.

ALLEZ !

Incompréhension.

Pourquoi j'accepte de garder les enfants toute la journée (et ça me semble normal) parce que tu pars travailler ?
Pourquoi j'accepte de tirer un trait sur mes 2 heures de loisirs hebdomadaires parce que tu pars travailler (et ça me semble logique) ?

Pourquoi alors je suis la seule à vivre ça sur les deux ?

Des parts de quoi ?

Départ.
Départ vers où ?
Départ de quoi ?
Des parts de nous.
Des parts de moi.

Rien d'assemblé.

Partir, oui, je te l'ai dit.
Je te l'ai dit, après notre discussion stérile et sans effet,
Je t'ai dit que j'étais d'accord pour ce que tu m'as demandé.

Début septembre, la veille de la rentrée,
Tu m'as annoncé que tu n'en pouvais plus et que tu voulais te prendre un appart.
JEudi, je t'ai dit : d'accord.
Et tu m'as répondu : "enfin ! Tu vois bien quand tu veux ! Je n'attendais que ça."

Alors je t'ai dit que tu me brisais le coeur.
Que les larmes coulaient le matin au réveil et le soir au coucher (au moins symboliquement).
Que c'était impensable et insupportable que tu me traites de "prostituée" tous les jours, parce que selon toi je suis avec quelqu'un d'autre.
C'est normal, si je ne veux pas coucher avec toi depuis plusieurs jours, c'est FORCEMENT parce que je suis avec quelqu'un d'autre, voyons.
N'importe quoi.

Ce à quoi tu m'as répondu que tu ne voulais pas d'une femme qui pleure et que nous n'avions rien à faire ensemble.
Malheureusement je suis d'accord.
Nous nous faisons beaucoup trop de mal.
Même si nous avons besoin des mêmes choses : de tendresse, de câlin.
Mais nous n'y arrivons plus.

Pour moi, c'est de notre faute à tous les deux.
Pour toi, c'est de ma faute à 100%.
Comment te faire comprendre que nous sommes deux ?

En partant, jeudi, tu m'as dit "bisou ?"
Je suis partie sans rien te faire.

C'est tellement trop facile de faire comme si de rien n'était et de ne jamais s'excuser.
Passer l'éponge, d'accord, mais j'accumule trop.

Dire que la fois où tu t'es excusé pour ton attitude j'ai senti mon coeur devenir léger et le sourire revenir immédiatement.

N'aurai-je besoin que de ça ?
Des excuses ?

Suis-je vraiment prête à pardonner ?

Honnête.

Jeudi midi, je suis rentrée.
Pour manger avec toi.
Pour apaiser les tensions.
Pour qu'on discute un peu.

Nous avons discuté un peu.
Et je t'ai demandé : "est-ce que tu as l'impression de faire des efforts pour nous ?"
Et tu as répondu : "non".

Je te remercie pour ton honnêteté.

mercredi 11 novembre 2015

Déséquilibre.

Tu es trop fort.
Je suis trop faible.

Tu as réussi à me faire pleurer ce soir.
Alors que je venais de m'occuper des enfants toute la journée.
Alors que j'ai décidé de ranger, nettoyer, préparer à manger pendant la sieste des enfants plutôt que de préparer mes cours.
Alors que tu as passé toute ta journée à la chasse avec tes copains, à tirer et boire des coups.
Alors que je nous ai préparé à manger pour ce soir.

Tu as réussi à me faire pleurer en me disant que ma semaine "cool" n'existait pas.
Que je ne voyais pas mes enfants.
Que l'année prochaine c'était hors de question que je te prenne pour un "con" les jours où je travaillais pour que tu t'en occupes.

Tu as réussi à me faire culpabiliser.
Tu ne veux pas m'écouter quand je t'explique le travail que j'ai à faire.

Tu as réussi.
J'ai craqué.

Vite, la tête sous le robinet.
Je dois finir de préparer mes cours pour demain.

Et le pire, c'est que tu penses que je préfère ça au lieu de rester coulos dans le canap' avec toi.

Stop.
Sinon je vais perdre trop de temps.

Dan Millman: again.

"Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pour se battre contre l'ancien."

Bon, alors, c'est si difficile à comprendre ?

Tentative.

Hier j'ai essayé de passer la marche arrière.

Je me suis fait mal à l'épaule.

Il faut que j'arrête de tenter l'impossible : le temps ne défile que dans un sens.

"Pour être avec vous."

Dring !
-Allo ?
-C'est moi (lui).
-Bonjour,
-Bonjour, si X appelle, tu peux lui dire que je suis couché ?
-Tu sais très bien que je n'aime pas mentir
-Oui mais c'est ce que je leur ai dit.
-Tu as peur de dire à des gens que tu aides bénévolement plusieurs fois par semaine que demain tu ne les aides pas ?
-Tu comprends, c'était pour être avec vous cet après-midi."
(...)

Silence.
Dans ma tête : ha ! c'était pour être avec nous que vous êtes partis chasser ce matin, manger ailleurs ce midi, revenir bourré plus tard pour dormir dans le canapé dès 17h ?

Tes mensonges, je n'en veux plus.

Erreur.
Ma prédiction était fausse.
Vous êtes rentrés vers 15h30, et avez bu toi et tes copains à la maison jusqu'à 17h30.
En fait c'est plutôt raisonnable, non ?

Sourire attitude.

Je souris.
J'accepte.
Je garde un même ton.
Je conserve mon calme.

En apparence.

J'ai la diarrhée,
J'ai mal au ventre,
Des pics dans l'épaule,
Une douleur au pied,
Des pics dans les côtes quand je respire.

Entre ce que je vis et ce que je souhaite, c'est la cohérence parfaite.
En apparence.

Je relis cette phrase, et j'ai une boule dans la gorge.
Oui, cohérence parfaite.

Aïe.

Peur.

J'ai peur d'annoncer à mon mari que j'ai une nouvelle réunion. Obligatoire.

C'est grave, docteur ?

Allez, je réponds. Oui.


Je suis fonctionnaire.

ça y est.

Je sais vraiment ce que veut dire fonctionnaire, je le vis !!
Je me lève, je prépare des affaires, pour moi, pour d'autres.
Je fais ce qu'on me demande, plus ou moins bien.
Je rentre, je range, je fais ce qu'on me demande.
Je dors.

Je me relève,
Et ainsi de suite.

Pas de lumières.
Pas d'idées.
Pas de projets.
Pas de futur.
Pas de sourire.

Je fais, je vis.

Je fonctionne.

Mécanique : 1, joie de vivre : 0.

Cerveau vide.

Discussion entre des personnes.
Je ne comprends rien.

Réflexion sur mon métier.
Je ne comprends rien.

Fatigue : 1, cerveau : 0.

Club S.

Punaise.
Il y a des licences dont on se passerait.

Mais je dois dire que je me suis inscrite. Malgré moi.

Je fais dorénavant partie du club des femmes S.
Des femmes soumises.

Et je vais me battre pour résilier cette adhésion.

Douleur intercostale.

Toute la journée.

Toute la journée d'hier j'ai eu mal.
Une pointe très forte entre mes côtes.
Côté coeur.

I remember.
La dernière fois que ça m'est arrivé,
Aussi longtemps,
Aussi fort,
C'était lorsque je travaillais 24/24,
que je n'avais aucun loisir,
que je me sentais emprisonnée,
et que j'ai quitté cet endroit.

Je l'ai quitté, cet endroit.
J'ai vécu beaucoup de choses entre temps.
Mais ça recommence.

Alors même process.
Je dois partir à nouveau.
Quitter cet enchaînement.
Cette prison de mots, de maux,
Cette prison de corps, de coeur,
Cette prison spirituelle,
Cette prison mentale,
Cette prison que je me suis créée.

Quelle sera ma prochaine prison ?
Où vais-je enfin utiliser mes erreurs pour ne plus les reproduire
Et choisir enfin ce qui est bon pour moi ?

#grandirenfin.

5 minutes pour pleurer.

ça y est.
Les enfants sont couchés.
J'ai 5 minutes pour pleurer.

Ha Zut ! J'oubliais. Il faut que je range, vide les biberons, prépare à manger, fasse des machines à laver, nettoie un minimum la cuisine, et surtout que je prépare mes cours pour libérer ma tête.
Bon, tant pis.

A plus tard les larmes.

Vide-ordure.

CHASSE.
Je te demandais depuis une semaine ce que tu faisais pour le 11 novembre.
Histoire de faire quelque chose ensemble : toi, moi, et les enfants.
A chaque fois, pas de réponse.
J'apprends deux jours avant par ton fils aîné que vous allez à la chasse.

La veille du 11 novembre, alors que nous dînons ensemble (ton fils, toi, et moi), j'apprends par ton fils (parce que tu ne me parles pas qu'en réalité vous n'allez pas à la chasse prévue mais que vous allez à une autre.

Le matin du 11 novembre, deux chasseurs arrivent à 7h du matin.
L'un parle fort.
Les enfants se réveillent.
Tu viens me faire un bisou à mon bureau.
Je ne sais toujours pas quand vous revenez, si vous mangez ici ou pas.

Ce que je sais, c'est que je dois aller chercher les enfants qui ne se sont pas rendormis depuis.

NOUVEL AN.
"Préviens XX si elle veut passer le nouvel an avec nous. J'ai réservé la salle ... pour qu'on fasse un truc...
-Ha ? Avec qui ? Qu'est-ce que tu as prévu ?
-Je comptais inviter untel, untel, untel et untel.
-Et les enfants ?
-Ils seront avec nous !
-Ha ?A 19 mois, c'est tout à fait normal de passer la nuit réveillonner ?
-Si tu dis ça, on ne fera jamais rien avec eux."

C'est normal. C'est tout à fait normal de prévoir une soirée tout seul avec ses copains, sachant que sa femme viendra et qu'en plus elle s'occupera toute la nuit des enfants. C'est tout à fait normal. 
Alors comment se fait-ce que j'ai dû user de PNL toute la soirée pour essayer juste qu'il évite de s'emporter alors que je lui expose juste que je ne suis pas d'accord avec lui ? Et qu'au final nous n'avons pas réussi à discuter parce qu'il fallait écouter la télévision en mangeant ?

Au secours.

TOUS LES CHOIX SONT BONS AU MOMENT OU ON LES PRENDS.
Je pense souvent à cette phrase.
Elle me rappelle le contexte de la décision.
Elle me fait rappeler qu'une partie de moi souhaitait la chose.
Elle m'évite de trop regretter.
Même si je sais que c'est une erreur terrible. Que mon choix de vie est dramatique.
Je le sais.
Je dis l'inverse tous les jours, pour me forcer à penser le contraire.
Je sais pertinnemment que j'avais des "bas" avant.
Mais je souffre. 
TERRIBLEMENT.
Et beaucoup trop souvent.
Et j'ai peur.
TERRIBLEMENT.
Et pour beaucoup trop de choses.
Et je pleure.
Pas assez souvent.
Parce que ça ne peut être que lorsque je suis seule.
Et je m'abrutis.
De jour en jour.
Tout en évitant les conflits ou en les résolvant.
Et je me contrôle.
Tous les jours un peu plus.
Mais ma carapace s'effrite peu à peu.

Et je vais sécher mes larmes.
Tout va bien. 
Et les enfants ont certainement faim de leur biberon de lait.

Pourquoi mais pourquoi ?
Et comment faire pour devenir forte ?

vendredi 9 octobre 2015

Encore.

"demain nous ne sommes pas là. Nous partons à 8h".

J'en ai plus qu'assez de ces informations de départ, au lieu d'une phrase toute simple comme : "chérie, on est invité demain à la chasse, ça t'embête si on y va ?"

ça change tout.

A bout de nerfs.

Quel mot trouver?

Quel mot trouver pour expliquer l"attitude suivante :

Moi : "tu pars à quelle heure demain ?
Lui : il faut que je sois à 6h là-bas.
Moi ; ça veut dire que tu ne m'aides pas à préparer les enfants ?
Lui ; tu y arrives très bien toute seule,  tu l'as déjà fait !
Moi : certes ! Mais ça me demande de me lever bien plus tôt et de les lever aussi plus tôt ! Pourquoi dois-tu y aller si tôt ?
Lui : parce que pendant que lui prépare, elle s'occupe des enfants...
Moi : (...) !"

Quel mot trouver pour expliquer l'action d'aller aider une famille qui a des enfants alors qu'on laisse sa propre femme toute seule s'occuper des siens ?

Ecoeurement.

Rengaine.

Rengaine.

"A quelle heure dois-tu aller les chercher ?
-16h15.
-Ok."

"Allô ? Je ne pourrai pas aller les chercher.
-Si, tu sais très bien que je travaille.
-Non, nous n'avons pas fini et je suis à 100 km de là.
-Mais tu dois les récupérer dans 30 minutes ? Vois avec la nourrice.
-Ok".

Encore une fois.
Parce que tes loisirs sont plus importants que ta parole envers moi.
Je déteste ça.
Parce que ça va se répéter encore.
Parce qu'avant que tu partes, je savais déjà que tu n'irais pas les chercher.
Il n'y a que toi qui ne sais jamais rien.
Ou qui privilégie tes loisirs à notre vie de famille.
En m'empêchant comme la semaine dernière que j'ai les miens.

Je t'ai dit "dégage" ce matin.
Parce que tes seules paroles ont été au réveil "qui c'est encore qui t'a écrit cette nuit ?C'est qui celui-là ? Tu ne changeras jamais !"
Et que lorsque je te réponds que c'est de la pub tu ne me crois pas...

Pourquoi alors qu'hier je veux te parler et que je te dis que la piscine était fermée, que nous avons d^pu improviser avec les élèves tu ne me crois pas ?

Pourquoi alors que je mets du linge dans la machine, prête à tout laver dans la maison tu me dis d'u ton agressif: "tu fais quoi là ?-.... Ben, je lave et je range ?"

Pourquoi tu n'es jamais content quand je te réveille pour prendre les enfants et que tu leur ouvre les bras bien grands lorsque je les dépose dans le lit avec toi ?
Serai-je jalouse ?
De devoir me lever presque 1h avant toi pour tout préparer avant leur réveil ? De te réveiller pour que tu m'aides à les habiller ? Et qu'en retour j'ai des "c'était qui encore qui a appelé cette nuit ?"
Alors que c'est de la pub ou je ne sais quoi, que je ne contrôle pas les mails des autres ? Que je ne dis jamais rien quand tu es au téléphone ?

j'ai besoin :
1-De douceur.
2-De reconnaissance.
3-De communiquer,de raconter ma journée comme peuvent le faire deux adultes qui ne se jugent pas.

Et tout ça m'affecte terriblement.

Et si je pleure tu vas me dire : "ouai c'est ça, vas-y pleure de toute façon ça marche pas avec moi "ou bien "tu peux toujours pleurer".

Rengaine.



Fatigue.

Boule dans la gorge.
Corps endolori.
Larmes qui coulent.
Pressée par le temps.
Personne avec qui discuter.
Personne pour se plaindre ou rire. Par choix très certainement.

Vouloir tout faire.
Tout gérer, et finalement ne rien faire de profond.
Tout en superficialité.
S'en mordre les doigts.
Grimaces sur le visages.
Se cogner partout.

Juste de la fatigue.

Seule responsable.

Seule responsable.
D'être gentille ou d'avoir des paroles blessantes.
De vomir la vie trop pleine de fatigue et de fioritures.
De vouloir des choses au lieu d'y dire stop.
D'accepter au lieu de dire non.
De répondre au lieu de garder le silence.
De ne rien dire alors que le seuil de limite est dépassé.
De supporter ou non les agissements des autres.
Se se sentir rejetée, ou évincée, ou rabaissée.

Seule responsable.
D'attendre des autres des choses impossibles.
De mal prendre des ruptures d'engagements.
De considérer des paroles comme ayant de la valeur, alors qu'elles n'en ont plus.

Seule responsable.

Vraiment ?

samedi 3 octobre 2015

Encore une insulte;

J'ai envie de te crier : VA TE FAIRE FOUTRE CONNARD !

Mais ça ne changerait rien.
Et ce n'est qu'un instantané.
Peut-être que tu as un grand grand coeur et que c'est moi qui suis aveugle.

Mais pourquoi alors j'ai ce sanglot profond qui ne s'arrête pas ?

Insulte.

J'ai envie de te dire que tu n'es qu'un grand connard avec ton attitude macho-égoïste.
Mais ça ne changerait rien.
Et ce n'est qu'un instantané.
Tu as parfois grand coeur, mais je n'arrive plus à le voir.
Et si je pleurais un peu ?
Maintenant que tu es parti au foot ?

Ce n'est pas possible de ne pas faire certaines choses en ta présence de peur que tu me reproches, que tu me juges, que tu me dises des choses pas agréables.
Ce n'est pas normal de ne pas oser ouvrir son compte bancaire de peur que tu y vois un chiffre, et que même si ce n'est pas le bon ou que tu ne le comprends pas tu penses que tu vas pouvoir dépenser beaucoup plus alors que TU N'AS PAS UN ROND et que tu me ruines complètement !!
Ce n'est pas normal de ne pas répondre à un copain parce que je n'ai pas envie d'entendre une remarque quelconque.

CE N'EST PAS NORMAL DE NE PAS VIVRE SEREINEMENT DANS SA PROPRE MAISON !!!!!!

Jour de mariage.

Depuis plusieurs mois, nous avons bloqué cette date.
Depuis plusieurs mois, Monsieur s'est engagé à venir avec moi.
Au final, la veille, il me dit qu'il ne viendra pas.

Du coup au lieu d'aller à ce mariage très sympa et hors protocoles habituels, en toute convivialité simplissime à 4, j'y vais. Seule.
Alors oui, c'est dommage.
Mais tant pis.

Au texte à la mairie, j'ai ma petite larme lorsque j'entends la citation de St Exupery : "être en couple, ce n'est pas que se regarder, c'est regarder ensemble dans la même direction". Snif.
Obligée de faire référence à ma vie et de me dire, non, là-dessus ce n'est pas nous.

Au cocktail déjeûnatoire, je reçois un message : "rentre pour 15h, je vais voir mon fils au foot. Bisous".
Les bras m'en tombent.
J'ai effectivement les sièges auto, je dois revenir pour faire l'échange de véhicule.

Sauf que.

Tous les samedis, c'est mon temps à moi. D'ordinaire je suis au sport, et il sait qu'il reste à la maison.
Alors je rentre, quand même, résignée.
Je lui donne mes clefs et lui dit :  "je prends l'autre voiture, tu pourras emmener les enfants".
Et là il me répond méchamment : "je te préviens, fais pas ça ! C'est hors de question que je m'en occupe toute la journée ! (sachant que ce matin c'était moi avant de partir à la noce, noce à laquelle nous devions tous aller ensemble)"
Bref.

Je lui dis que ça ne me pose pas de problème de prendre les enfants, MOI, et que j'y retournerai avec eux.

Inutile de dire qu'il était devant la TV, que la vaisselle n'était pas faite et que bref bref bref.

Au final ?
Mariage qui n'aura durer que 2h30 pour moi, et lui qui s'en sort bien à faire ce qu'il veut c'est à dire : me laisser en plan pour le mariage et aller au foot ensuite.

Je VEUX ma mutation.
VITE.

C'est reparti.

Pendant 3 jours tu t'es absenté.
Pendant 3 jours je me suis couchée à 21h30 au plus tard, éreintée. Mais fière de moi.
De mon travail, de ma relation avec tous, du temps passé avec les enfants, (trop) court mais très sympathique.

Tu rentres dans la nuit.
Et le lendemain, je reçois une alerte sur mon téléphone et tu recommences, immédiatement "ça ne va pas encore recommencer, c'est qui encore ?"

Réponse A : (...)
Réponse B : mon cul
Réponse C : soit une alerte twitter, soit un mail, soit...
Réponse D : attends je vais te dire...
Réponse E : tu ne vas pas déjà recommencer à me prendre la tête, là ! J'ai le droit de vivre ? Est-ce que je te harcèle à chaque fois que tu téléphones ou que tu reçois un message ?

Bon, j'ai choisi la A .
Et je me vide ici.


Soupçons, suspicion, parano...ou tout ce qu'on veut.

"-Qui est venu ici ?
-Personne.
-Qui est venu ici ?
-Personne.
-Arrête je sais très bien que quelqu'un est venu ici !
-Ok, Jacqueline, Ursule, Damien, Sylvain, Christophe, Isabelle, Valérie et les deux autres je ne m'en rappelle plus."

ça te va comme ça ?

Incompatibilité.

J'accepte hier soir de manger avec toi.
Devant la télé.
Tu acceptes hier soir de mettre autre chose que "chasse et pêche".
Donc on s'accorde.
Jusqu'à ce que tu zappes en plein milieu de notre émission, que je te demande pourquoi et que tu me dises : "j'en peux plus des blacks et des bougnouls".
Je te regarde, choquée, j'arrête de manger.
"C'est une blague ?
-Non.
-Si, c'est une blague ?
-Non.
-Ce n''est vraiment pas une blague ?
-Non.
-Alors je m'en vais. Je ne peux pas rester assis à côté de quelqu'un qui profère de telles bêtises et qui a une telle fermeture d'esprit."

Repas fini, je repars travailler.

Exceptionnellement... grave.

Réveil.
Par un pleur d'un de nos enfants.
Je me lève.
Puis déclenchement du deuxième pleur.
Je prends le premier enfant, le dépose dans les bras de leur père.
Puis je vais chercher la deuxième pour la mettre aussi dans le lit.
A ce moment, le père crie sur le premier petit "tais toi maintenant !" qui pleure encore, comme s'il avait 15 ans... (alors qu'il n'a que 15 mois).
...
Je le reprends dans mes bras, et pars le changer (logique de pleurer lorsqu'il se réveille tout mouillé...). Le père me rejoint avec la 2ème qui a fait la même chose.

Jusque là, tout va bien.
Sauf qu'au moment de les remettre dans le lit, le premier ne veut pas. Et pleure. Fort. Je suppose qu'il a faim, étant donné que c'est l'heure de son réveil habituel.
Alors les deux dans le lit entre nous, j'essaye de le calmer. En lui parlant. ça ne marche pas.
Alors le père crie. "tu te tais !" : aucun effet.
Alors je chante. Ou plutôt je fredonne. La même chanson que je leur fredonnais dans mon ventre, et à la maternité.ça marche. Il se calme.
Sauf que le père n'est pas content que je chante.
"et elle peut pas se la fermer ! J'aurai dû rester dans le canapé, au moins j'étais au calme. D'ailleurs à présent je resterai toujours dans le canapé...."
Je sens que mon garçons va se remettre à pleurer, alors je recommence à fredonner.
effet immédiat.
Le père se lève d'un bond (là les enfants n'existent plus, dans le lit), il ouvre la porte de la chambre, la claque, descend les marches en se cognant dans tout, claque toutes les portes sur son passage, escalier, sortie de maison...
...
Ok.
Tout va bien.
C'est zen à la maison.

Pas comme si tu étais parti pendant 3 jours non stop.
Que tu m'a rejoins à 5h30 dans le lit la nuit d'avant alors que je me lève à 6h.
Que le jour où tu es rentré, tu n'as rien fait dans la maison à part regarder la téloche. Ton sac n'est même pas encore défait, deux jours après.
Que le surlendemain de ton retour tu es parti toute la matinée pendant que je pliais, rangeais, nettoyais, travaillais etc... et que lorsque tu es revenu après avoir bu un coup chez trois copains tu me disais pour "rire" : "tu n'as pas encore fait les courses ?"

Tu es l'homme le plus drôle que je connaisse.
Pardon, le plus pathétique.
Qui ne s'est même pas intéressé comment allait mon épaule alors que la veille de ton départ je prenais des anti-inflammatoires ne pouvant même plus porter mes enfants.
Normal que j'ai mal à l'épaule, je ne me sens pas "épaulée" peut-être.

Je te demande si ça t'embête que je décale un cours que je donne aux adultes du lundi au mardi car le lundi j'ai une réunion de travail, tu me dis oui et tu saisis l'occasion : samedi prochain, je peux aller à la chasse toute la journée ?
Mais bien sûr. Qui garde les enfants pendant ma seule après-midi de libre dans la semaine, celle où je m'octrois 2 heures de sport d'affilée ?

Tout va bien.

Je pense que tu t'es rendu compte de ton attitude désastreuse.
Vu que tu viens de vider le sèche-linge et que tu es en train de le plier.

Mais franchement, je ne supporte plus ces moments-là.
Je ne supporte plus ta gentillesse quand tu as bu. Car si tu t'intéresses à moi et que tu me poses des questions, c'est uniquement parce que tu as bu et que tu es content.

Je te pose des questions sur tes 3 jours, tu n'as même pas l'air content.
Alors que je t'ai eu au téléphone un soir, j'imaginais ton visage bien rouge rien qu'à t'entendre.

Cette nuit tu es venu me rejoindre pas trop tard. Et pour une rare fois, ça ne m'a pas réveillé. Mais ce qui m'a réveillé, c'est tous tes soufflements quand je te disais, "j'ai mal à mon épaule, je ne peux pas me mettre sur le côté". Et tu soufflais, soufflais, soufflais.

Ta colère, je n'en veux plus.

mardi 22 septembre 2015

Rirôniques.

Rire ironique d'un paysage non onirique.

Celui de paroles répétées : "je te préviens, si tu continue comme ça toi et moi...
-Oui ?
-ça ne peut pas durer comme ça. Tu travailles trop, tu n'arrives pas à tout faire.
-Ha ? Moi je trouve que ça ne se passe pas trop mal ... !
-Alors on n'a rien à faire ensemble.
-Quoi ? pourquoi tu me mets la pression ?
-Je ne te mets pas la pression je te préviens, c'est tout..."

(...)
Ha. Tu me préviens.Que j'en fais trop. Alors aide-moi. Aide-moi davantage. Fais les machines et plie le linge. Promène les enfants et joue avec eux. aide-moi à essuyer les enfants qui sortent du bain en même temps pendant que tu fumes une clope avec ton copain. fais les courses toutes les semaines. Fais le ménage partout une fois par semaine. Ou déjà passe le balai une fois. Mets les couches dans la poubelle au lieu de me faire remarquer qu'elles sont sur le bord de la fenêtre. Tu veux faire l'amour ? Trois soirs de suite que tu rentres plein, tout rouge, parlant du nez et n'articulant plus. Trois jours de suite que tu t'endors dans le canapé. Vive la reprise de la chasse. J'en fais trop ? Prépare les affaires pour les enfants tous les jours. Les sacs, les fringues, la nourriture... J'en fais trop ? Réveille-toi tous les matins avant tout le monde pour prendre ton petit dej, ta douche, placer le véhicule devant la maison, préparer les affaires des enfants avant de les réveiller... J'en fais trop ? Evite-moi alors de consulter ton compte bancaire parce que tu ne sais jamais combien il te reste, ou il ne te reste déjà plus. J'en fais trop ? Alors prends tes RDV toi-même, chez le médecin et ailleurs. J'en fais trop ?
Vaste blague.
Enfin je suis posée, calme et surtout fatiguée.
Parce que je suis levée depuis 4h du matin (trop de choses dans la tête), que j'ai pris mon courage à deux mains pour communiquer avec toi, que je suis fière parce que nous avons réussi à nous parler pendant 9 minutes pendant lesquelles tu as mis la TV en pause, que j'ai réussi à évoquer avec toi les prochaines vacances et à te faire baisser le ton parce que tu t'emballais dès que je disais quelque chose...
Et j'en passe.

Je suis fatiguée, et tellement contente de ma journée ! J'ai fait du bon travail, j'ai joué avec les enfants, j'ai fait du sport et me suis occupée de la maison.
Alors oui, je n'ai pas envie de m'allonger contre toi devant la TV trop forte en regardant un film qui ne m'intéresse pas et qui m'empêche de dormir confortablement dans mon lit, au calme et dans le noir.

Et franchement, j'assume complètement.

Comme ta colère de dimanche soir où tu montes te coucher assez tôt (cherchez l'erreur...), où je te dis que je suis fatiguée et non excitée, tu me préviens encore de je ne sais quoi et part dormir ailleurs.
ça ne m'a même pas blessée tellement c'était pathétique.

D'ailleurs, je compte continuer.
A me reposer, à travailler, à manger des fruits, jouer avec les enfants et faire du sport.

Parce que ça me plaît.
Et tu peux me prévenir, me mettre en garde ou la pression.

C'est triste mais ça m'est égal.


mercredi 16 septembre 2015

Symptôme.

Depuis hier je n'arrive plus à passer la marche arrière.

Pour moi ça veut tout dire.

mardi 15 septembre 2015

Prise de conscience.

Il m'en aura fallu du temps.

Pour comprendre que nous n'avions rien à voir ensemble.
Rien à construire ensemble.
Pas d'avenir.

Que je m'en fous complètement de la chasse.
Que je m'en fous complètement de la pêche, de la carabine mal réglée, du nombre d'agrainoirs automatiques, des peupliers coupés, de sa pêche aux canards d'il y a 15 ans, de son brocard loupé parce qu'untel a tué un renard juste avant, de la reprise au gros, du petit gibier plus tard, de l'affaire qu'il a faite...

Que ça ne m'intéresse pas de l'entendre parler en grand prince "fais moi un devis pour ça, casse tout, on refait tout, le sol, les fenêtres, vire-moi ça, dézingue-moi ça..." alors qu'on n'en a même pas parlé avant, que pour lui tout n'a aucune implication, qu'il se prend pour le maître du monde en cet instant précis alors qu'il refusait d'en parler avec moi ni même de rencontrer la proprio...

Que ça ne m'intéresse pas de faire semblant. De jouer un rôle.

Que l'entendre parler de lui, raconter ses histoires, même toujours les mêmes, de l'entendre exagérer, mentir...oui on fait tous ça, mais je ne veux plus en entendre d'autres.

Il m'en aura fallu du temps pour me rendre compte qu'on ne se comprendra jamais sur un trop grand nombre de points, que la seule chose qui nous rassemblait c'était de boire un coup ensemble mais que depuis que mon hygiène de vie a changé (et surtout que nous avons des enfants) je ne vois plus du tout la chose de la même manière...

Il m'en aura fallu du temps pour me rendre compte que je ne veux pas vivre avec un alcoolique sans futur.

Reste à ordonner le présent, et préparer le futur.
Même si je vais causer de la peine autour de moi, et forcément en moi.

Mais je ne peux plus faire marche arrière.
Cette prise de conscience est bien trop importante et engage trop.
Beaucoup trop.

Je veux me rapprocher de moi.
Etre authentique.
Discuter de sujets sérieux, tout en se laissant des instants de folie.

Son chemin n'est pas le mien.
J'ai commis une terrible chose que je ne conçois pas du tout comme une erreur, je devais en passer par là,très certainement.
Je regrette juste les dommages collatéraux.
Je parle de nos enfants,bien sûr.

To be continued.

dimanche 13 septembre 2015

Discussion.

Notre propriétaire retourne sa veste.
Elle décide de nous vendre sa maison.
Je lui dis.
Ainsi que la date de sa venue pour qu'on en parle.
Le jour J il m'apprend qu'il va chez son copain.
Et juste avant de partir, me demande "au fait, tu t'es renseignée auprès de la banque ?"
(...)
Comment aurai-je pu lui répondre autre chose que "ha ! ça t'intéresse ?"

Pfff...

rêve.

Je rêve.
Qu'on fasse nos trucs de notre côté puis qu'on aille se coucher ensemble le soir.

Je rêve.
Qu'on se réveille, content de se trouver dans les bras l'un de l'autre.
Encore faut-il qu'il me rejoigne. Et avant 5h du matin.

Je rêve.
Qu'il me parle avec douceur et tendresse comme il parle à ses enfants.
Il me reproche plein de choses, et en plus me parle super sèchement tout le temps.

Je rêve.
De le voir me sourire.
(Est-ce que je lui souris, moi ?)

Je rêve.
Qu'un jour il me demande : "tu veux mettre une chaîne ?" alors qu'il a décidé de manger devant la téloche.

Je rêve.
Souvent.
Mais reprends toi ma fille, et redescends un peu.
La réalité, c'est franchement autre chose.

Pourquoi mais pourquoi ?

"As-tu réfléchi à ma demande d'intégrer un club de CO tous les samedis après-midi ?
-Un club de quoi ?
-CO.
-C'est quoi t'ce truc ?
-Je te l'ai déjà dit. De la Course d'Orientation.
-Et c'est quoi ?
-Je suis en forêt, je dois trouver des balises à l'aide d'une carte.
-Ne me prends pas pour un boubourse. c"est où ?
-A XX.
-Quoi ? Et pourquoi tu vas là-bas ? Tu rejoins quelqu'un que tu connais ?
-Non.
-Allez, allez, je te connais ! C'est qui ?
-Mais non personne !
-Et pourquoi XX ?
-Parce que c'est le seul club que j'ai trouvé. Et que j'en connais qui m'en ont dit du bien. Y et Z. Qui ont déménagé maintenant.
-Et c'est de quelle heure à quelle heure ?
-De 14h à 18h.
-Et bien ! Et vous êtes par 2, c'est ça ?
-Non, on est tout seul.
-Ouai, c'est ça c'est ça. Et tu vas encore revenir avec plein de numéros de téléphones.
-Mais pourquoi tu dis ça ?
-Je te connais.
-Oui, c'est sûr. Tu connais très bien mes points de susceptibilité. Mais pourquoi tu ne me crois pas ? Pourquoi je dois toujours te prouver ce que je dis ?
-(rire jaune) Allez, allez, vas-y à ton truc, vas-y !
Il rallume la télévision qu'il avait mis en pause.

Je comprends que la discussion est finie.
Donc oui ? Je peux y aller ?(comme un enfant qui demande à son père...)
Je comprends que oui.

Si c'est oui, pourquoi ai-je donc la larme à l'oeil... ?

jeudi 10 septembre 2015

6h.

Lui : "pourquoi tu mets ton réveil à sonner si tôt ? (alors qu'il m'a encore rejoint alors que le coq chantait...)"
Moi : "pour aller travailler... ?"

(...)
Nous vivons définitivement dans 2 mondes différents.

mercredi 9 septembre 2015

Ensembles de paradoxes.

Savoir que notre union ne va pas durer.
Vouloir qu'elle dure.
Voir chaque jour que certains moments ne peuvent pas continuer à exister.
Vouloir quand même faire en sorte que ça marche.
Pour les enfants.
Pour respecter son engagement.
Etre consciente que son engagement ne tient pas la route. Qu'il n'est pas fondé sur quelque chose de solide, car l'autre l'a rompu de plusieurs manières depuis bien longtemps.
Avoir des projets pour 4.
Savoir qu'ils ne valent rien dans le quotidien, car l'autre n'en a que pour lui.
Entendre que notre propriétaire retourne sa veste pour nous vendre sa maison.
Vouloir sauter sur l'occasion.
Savoir que cet achat est voué à la faillite affective, aux contraintes nombreuses et aux tracasseries multiples. Bref, que ce n'est pas la bonne décision.

Et vivre avec tout ça.

Ce qui me fait mal.

Je me renforce, mais j'ai quand même mal.
Et je ne peux pas accepter que mon "compagnon" de vie me fasse du mal.

L'exemple de ce matin en est un qui se répète, très souvent.
Je le réveille (avec des bisous).
Il a dormi dans le canapé pour ne pas monter (comme souvent), à 5h du matin alors que je me lève à 6h (car difficile de se rendormir entre 5 et 6).
Il grogne un peu, je ne dis rien, il sait pourquoi je le réveille.

Nous allons récupérer les enfants pour les préparer.
Et alors que nous en préparons chacun un, il me dit "tu ne vas pas travailler.
-Si, lui dis-je.
-Non tu ne vas pas travailler.
-Tu veux dire que je ne suis pas avec les élèves aujourd'hui. C'est vrai. Mais j'ai RDV avec le gestionnaire puis réunion avec les collègues.
-C'est bien ce que je dis, tu ne vas pas travailler.
-Arrête. Je ne vais pas te répondre parce que ça me fait du mal. Ce n'est pas parce que je suis en jean que je ne travaille pas.
-Ouai, c'est ça, c'est ça.
-Tu veux que je te détaille ma journée ?
-Non, je m'en fous complètement.
-(...)...

J'emmène les enfants et je lui demande ses disponibilités pour emmener les enfants et les reprendre deux dimanches ou je vais m'absenter.
Il me reproche ces journées (tout du moins la 2ème).
Me regarde d'un air suspicieux, me dit "c'est ça, c'est ça...", bref, ne me croît pas.
Il finit quand même par répondre à mes questions (après que je lui ai demandé 3 fois de revenir, que si je lui pose une question c'est pour obtenir une réponse...).
Ouf.

Puis il vient me voir pour me faire un bisou (= me dire au revoir parce qu'il part pour la journée chez son copain).

Alors non, ce n'est pas possible.
Je lui demande 2' de son temps.
Après avoir insisté un bon moment il me les accorde.
Je m'exprime, lui disant que son humour n'est pas le mien, et que si ça ne me fait pas rire (je ne travaille pas, etc etc) ce n'est pas de l'humour. L'humour est sensé faire rire, pas faire pleurer et rendre triste.
Je lui dit qu'il me fait du mal. Vraiment.
Bref, je fais un retour sur la situation pour la clarifier tout de suite.

Il m'écoute. Veut me faire un bisou (je tends la joue) puis s'en va.
Je lui dis que je lui ai dit ce que je pensais, que c'était déjà bien mais que j'ai besoin qu'il me réponde. Ou qu'il s'excuse.
Rien.
Il sort.
Je pars à mon bureau.
Il revient quelques minutes plus tard me faire un bisou.
Je lui tends la joue.

J'ai besoin de communiquer, d'être entendue, d'être comprise. Ou qu'il s'excuse et qu'il arrête de me dire ces choses qui ne m'aident pas.

Allez, j'ai vidé mon sac.

Au boulot.

lundi 24 août 2015

Paix.

Entendre un soir (hier) qu'il me quitte.
Se réveiller à 3h.
Se rendormir à 4h30.
Le croiser entre temps, lui partant pour la chasse.
Se réveiller à 10h.
S'occuper des enfants.
Des enfants géniaux.
Recevoir des gens le midi.
Le voir, le sentir essayer de m'embrasser, faire comme si de rien.
Comme ça toute la journée.
faire comme si de rien.
Et le soir.
D'autres amis.
Le voir se rapprocher encore me disant "on fait la paix ?"
Comment lui dire que je ne suis pas en guerre ?

Et ce soir.
"on dort ensemble ce soir ?"
Non, lui répondis-je.
Avant de continuer "tu ne peux pas me considérer comme un mouchoir jetable que tu jettes et que tu reprends".
"ha bon", me répond-il.

ça a été dur.
J'ai failli craquer à plein de moments.
Craquer, c'est-à-dire l'embrasser, faire aussi comme si de rien,
Passer outre la soirée de la veille.

Sauf qu'elle m'a fait mal, cette soirée.
Sauf que les paroles comptent pour moi.
Et j'ai dû lui dire "pas avant d'avoir une discussion sérieuse".

Pour moi aussi, c'est dur.
Ce serait tellement plus simple de s'embrasser, de faire l'amour et d'oublier !
Comme lorsqu'on boit un verre de vin et qu'on oublie...

Que nous réserve le futur ?

dimanche 23 août 2015

Choc.

Apprendre qu'il veut me quitter.
Qu'il m'a laissé ma chance.
Une fois mais pas deux.

PArce que nous avons eu un désaccord.
Que j'ai appris devant son frère et sa belle-soeur quelque chose que je considère comme importante.
Que j'ai préféré prendre l'air plutôt que de réagir devant sa famille.

Que sur le chemin du retour, il me dit que je lui ai fait honte.
Que je ne suis qu'une gamine.
Qu'il en a marre.
Qu'il veut préserver sa santé.
Que c'est fini.

C'est fini.
Je lui propose de discuter.
Il  n'a rien à me dire.
Je lui explique que j'ai besoin d'évacuer ce que j'ai sur le coeur.
Qu'il n'en voit pas l'intérêt.

Que j'ai gagné.
Et les enfants ?
Comment va-t-on faire ?
Je vais chercher un appartement, me dit-il.
Je vais me renseigner.

Ha.
Donc tu me quittes,
parce que j'ai mal réagit ce soir,
parce que je suis une gamine,
parce que je veux discuter et pas toi,
parce qu'hier encore je te parlais de construire une maison ou d'en acheter une,
parce que je fais des sourires aux gens,
parce que, parce que.

Je tremble.
De partout.

J'ai pris une douche chaude,
j'ai faim.
Je vais essayer de dormir.

je suis en état de choc.
Il faut des chocs pour avancer, non ?

Besoin de construire.

J'ai besoin de construire.
De m'installer.
De construire.

Rien de plus.
Et tout ça.

Retour.

Nous sommes de retour.
Arrivée à 4h du matin.
Il part devant la TV, je lui dit bonne nuit, sachant très bien qu'il finira devant.

10 jours.
Nous avons passé 10 jours en nous couchant tous les soirs ensemble.
Comme aux premiers jours.
C'était génial.
Mais, comme il me dit, "j'avais pas d'autres possibilités".

Je sais bien.

Magnifier ses erreurs.

Quelqu'un sait comment s'y prendre ?

dimanche 16 août 2015

Sourires magiques.

Prendre la route.
Rouler de nuit, pendant 4 heures.
Puis faire une pause de quelques minutes.
Regarder ses enfants,
Et voir les deux réveillés.

L'un le pouce dans la bouche,
L'autre tranquillement installée dans son siège.
Et les deux, d'un calme incroyable,
et au sourire doux et sincère.

Puis reprendre la route.

Magie d'un instant.

Bonheur de gémeaux.

Passer une après-midi dans le presque noir complet suite à une coupure de courant.
Se trouver dans une chaleur moite qui pousse à rester en couche.
Uniquement en couche.
Rester dans un parc entre frère et soeur pendant des heures.

Et pendant que les parents préparent les bagages pour partir,
Se tordre de rire.
Encore et encore.
Se rouler l'un sur l'autre,
Se donner des coups de pieds,
Se toucher le nombril,
Se tapoter les corps,
Se donner des claques...
Et rire, rire,rire encore.

Jusqu'à ce que papa et maman décident de nous donner à manger puis enfin de nous asseoir dans le camion.

Bonheur de petits gémeaux rigolos,
Et grand bien-être de leurs parents aimants !

jeudi 13 août 2015

Coupure.

Ce matin.
Désaccord.
Entre sa famille et moi.
Sur sa façon de me parler, et puis sur une question d'autorité. Sa mère qui refuse de m'écouter en donnant quelque chose à manger aux enfants que je ne veux pas.
Je la regarde.
Droit dans les yeux.
Sans rien dire.
Que dire ? Je vois, je me vois réagir.
Je décide de sortir.
De m'aérer.
J'ouvre la porte du jardin,et je me coupe.

Alors j'ouvre en rentrant Jacques Martel.
Et je lis :
"la coupure indique un désordre émotionnel, une profonde douleur mentale qui se manifeste dans le physique. Elle me fait prendre conscience d'une plaie intérieure. C'est un avertissement, un signe que je dois réévaluer la direction dans laquelle je vais. Je veux aller trop vite et faire trop rapidement.
C'est le signe d'un conflit intérieur profond. Je pousse mes limites un peu trop loin ! 
(...)
J'accepte ce que j'ai à comprendre, j'assume mes choix et je fais le changement qui s'impose".

To be continued.

mercredi 12 août 2015

Grossesse et hernie ombilicale.

Des jumeaux.
Un énorme ventre de 29kg.
Un petit bout de femme.

Est-ce que cela suffit à expliquer la hernie ombilicale (entre autres conséquences) ?
Pas forcément.

Il ne suffit pas d'avoir un gros ventre pour avoir une hernie ombilicale.
Et ce matin, lorsque j'ai lu Jacques Martel à ce sujet (alors que je cherchais autre chose, bien sûr), je me suis dit que non.
Ou que oui.
Qu'il ne peut y avoir de transformation physique sans transformation psychique, mentale, émotionnelle, spirituelle....

Presque tel quel, je livre ce passage qui m'a troublé :

"La hernie est une tuméfaction (enflure) de tissus mous ou d'organes saillant à travers la paroi musculaire, là où existe un point faible permettant cette sortie. 
(...)
Le lieu indique sa nature et son message. (...) Chez l'adulte, elle peut représenter un grand désir non exprimé de rompre avec une situation ou une personne qui m'est désagréable et avec laquelleje me suis engagé. Cela peut concerner une rupture de mon couple provoquée par moi ou mon conjoint et que j'ai de la difficulté à accepter. Est-ce que je trouve la vie trop lourde à porter ? 
Elle peut aussi exprimer une autopunition parce que je m'en veux, me sentant impuissant ou incapable de réaliser certaines choses. Je vis aussi beaucoup de frustration face à moi-même. Par le contrôle de ma contrainte, j'attends un niveau où tout explose ou plutôt "implose" en moi. Etant donné que je n'ai pas libéré extérieurement ma détresse, elle doit trouver une façon de sortir. La paroi abdominale protège mes organes internes et les garde en place. 
par conséquent, la hernie dans le muscle peut être liée au désir de garder mon univers à sa place en ne permettant pas la libération de l'agressivité ou d'expressions plus fortes. Est-ce que je me permets de la libérer ? Je peux me sentir coupable d'être dans cet état et je me sens poussé et forcé à aller trop loin, ou j'essaie d'accomplir mon but de manière excessive. Il y a une "poussée mentale" (stress) qui essaie de jaillir. Je veux sortir d'un état ou d'une situation qui n'est pas agréable et dans lequel je me sens contraint de rester. Il s'agit d'une certaine forme d'autopunition. 
C'est le moment d'un nouveau départ. J'ai besoin d'exprimer ma créativité.
Maintenant, je me permets d'être moi-même en m'extériorisant plus librement. 
Je vis plus d'amour pour moi-même et les autres car je sais qui "Je Suis"."

Fou, non ?




L'opération et la guérison.

Suffit-il d'être opéré chirurgicalement pour guérir le problème ?


Les vacances.

Les vacances, c'est prendre le temps de voir ce qu'il se passe au lieu de tout enchaîner sans rien digérer.

Chaque jour est nouveau.

J'aime cette idée, que chaque jour qui se lève est une naissance.

Et j'aime sourire au matin, comme si tout était la 1ère fois.

Qu'ai-je fait ce matin, en boudant ?

Une vision de l'équilibre.

L'équilibre ? C'est tout. Tout le temps. Partout.

L'équilibre ethnologique, c'est accepter que tous les peuples existent.
L'équilibre alimentaire, c'est se nourrir de toutes les formes et couleurs qui nous entourent.
L'équilibre physique, c'est être aussi droit que souple.
L'équilibre langagier, c'est s'adapter à la langue de l'Autre.
L'équilibre de pensées, c'est accepter que l'Autre puisse en avoir de différentes.
L'équilibre alchimique, c'est voir que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
L'équilibre personnel, c'est quotidiennement travailler (physiquement et intellectuellement), se reposer, et rencontrer.
L'équilibre météorologique, c'est la pluie et la sécheresse, c'est qu'il y ait ou non des nuages...
L'équilibre quotidien, c'est la nuit et le jour.
L'équilibre de la planète, c'est qu'après un séisme ou une inondation survient un ouragan ou, une éruption de volcan ou autre chose.

Et l'équilibre de couple ?
Et l'équilibre émotionnel ? C'est passer des larmes au rire ? Ou rester calme et neutre en toute circonstance ?
Et les pays où il ne pleut jamais ?
Et les endroits où la nuit n'existe pas ?
Et... ?


Alors, faut-il toujours de tout et tout le temps ?

L'équilibre, est-ce être au milieu de tout ou toucher un peu à tout ?

To be continued...


Discussion.

J'ai un besoin qui va devenir prochainement vital : discuter avec mon mari.


Au fond : tout ça ne blesse que moi.

Hier, il me dit qu'il va encore aller chez son copain.
Je dis "ok".

Ce matin, 7h, son fils descends.
Je comprends qu'il ne va pas y aller mais qu'ils vont y aller.

Du coup je me lève en vitesse sinon je n'aurai pas de pain pour mon petit dej.
Et je me précipite vers la boulangerie.

Je suis mal réveillée, et quand j'entends "pourquoi t'es debout ?" je préfère ne pas répondre.
D'ailleurs à mon retour de la boulangerie, quand il m'attend dans l'encadrement de la porte je n'ai pas non plus envie de lui parler.

Et jusqu'à ce qu'il parte, d'ailleurs.
Du coup pas de de bisou, pas de sourire, rien.

Au fond c'est moi qui suis "déçue" qu'encore une fois il ne dorme pas dans le lit avec moi.
Au fond c'est moi qui suis agacée qu'il aille chez son "copain" tous les deux jours minimum, en m'annonçant un faux prétexte à chaque fois (il faut que j'aille chercher ça, il faut que je lui rende ça...). Je sais très bien ce qu'il y fait, et qu'il adore y aller, point barre.
Au fond c'est moi qui devait avoir une "attente" pensant que son fils resterait avec moi pour me filer un coup de main alors que c'est logique qu'il aille avec son père.
Au fond, c'est moi qui vais être déçue de faire la gueule dès le matin.

Mais c'est super difficile pour moi d'être gentille alors que :
-il ne me demande pas si ça me dérange ou pas qu'il parte.
-qu'il parte tous les matins comme un voleur, sans mot, sans rien.

Mais je suis la seule blessée.

Hier nous avons discuté.
Enfin, j'ai essayé. Je lui ai dit deux-trois choses sur notre relation, il m'écoutait sans me répondre.
Puis je lui ai cité deux exemples.
Il m'a dit qu'il ne le ferai plus.
Puis "on rentre ? j'ai froid". En gros "on rentre ? je préfère aller devant la TV".

Ok.
Donc je suis blessée, ça n'aurait pas dû m'empêcher de sourire et d'être gentille ce matin.

Vais-je y arriver ?

lundi 10 août 2015

Ces choses qui se recoupent.

Hier je lisais Castaneda qui évoquait à travers les paroles de Don Juan la question de la suffisance, cet ennemi, qui nous affaiblit.

Plus tard dans la journée, je coupe du citron vert.
Et je me coupe l'index gauche. Aïe.

Puis j'ouvre Jacques Martel et son dictionnaires des malaises et des maladies.
Et je lis "l'index représente l'ego sous tous ces aspects : autorité, orgueil, suffisance...(...) j'ai une grande sensibilité émotionnelle et j'ai besoin de me sentir en sécurité dans la vie. Je réalise qu'avoir raison pour un tout ou un rien n'est pas ce qui compte. Je conserve mes énergies pour les choses importantes (...)"

Puis j'écoute Eric Barret "l'être humain perd 90% de son énergie en commentant (...). Ce qui pollue, c'est la pensée d'être quelqu'un".

Et de fil en aiguille, le tableau se poursuit.


Les enfants : la raison de la réconciliation.

Encore une fois, hier.
Encore une fois, tu pars toute la matinée.
Encore une fois, tu reviens le midi boire un coup le midi après avoir "bien travaillé".
Encore une fois je prépare le repas pour nos enfants, pour nous.
Encore une fois je range tout, je fais la vaisselle, je prépare pour que l'enchaînement se passe bien.
Encore une fois tu m'agresses à ton réveil : tu as déjà oublié où ta fille voulait emmener nos enfants.
Encore une fois tu me fais de nombreux pics très drôles mais comme je n'ai pas d'humour.
Encore une fois tu me dis des choses sur un ton agaçant...
que je finis par céder.

Arrivés sur place, je décide de te laisser avec les enfants et ta fille ainée.
Je les sais entre de bonnes mains.

Et puis je pars.
Je rentre.
Seule.

Pour revenir vers vous quelques minutes plus tard.
Je ne peux pas laisser mes enfants.
Nos enfants.

Alors je fais mine que tout va bien.
Pauvres enfants qui ne doivent pas tout comprendre.

Et le soir, après s'être rendus dans ce lieu qui n'était pas du tout adapté pour eux (musique beaucoup trop forte, manège pas du tout adapté à leur âge),
nous rentrons.

Et nous restons au calme.
Je t'accompagne pour un apéro.
Et je comprends que nous ne discuterons jamais.
J'essaye d'enclencher à deux reprises quelque chose,
Pour me rendre compte que le silence est peut-être d'or.

Et puis alors que tout semble s'apaiser,
Tu me dis que demain matin tu ne seras pas là, encore.

Tes copains te manquent déjà ?

Et je me réveille cette nuit.
Il est 4h,

Combien de temps cette histoire va-t-elle durer ?
Combien de temps peut-on partager la vie de quelqu'un qui ne veut pas régler les problèmes pourtant présents ? Ou qui pense que si on se calme, c'est une façon de se pardonner et d'oublier ce qui s'est passé alors que parfois il vous ressort des paroles de ces moments d'énervements, signe que l'oubli est imparfait ?

Combien de temps pour que je décide de modifier l'environnement de nos enfants ?

Et dois-je vraiment le faire?

dimanche 9 août 2015

Du bénéfice des contrastes.

Et si... ?

Nos désaccords et tous MES problèmes émanant de ces désaccords étaient là pour me faire grandir ?

Et si aller chercher du pastis devait m'amener vers une rencontre quelconque ?

Et si sa jalousie profonde et ses accès d'humeurs dès qu'il s'agit de personne du sexe masculin avait pour but de m'amener vers le monde des femmes, soit une autre partie de moi-même ?

Et si toutes ces offenses, toutes ces souffrances que je ressens presque quotidiennement avaient pour but de me transformer en guerrière, éradiquant cette suffisance trop prégnante ?

"La suffisance est notre plus grand ennemi. Ce qui nous affaiblit, c'est de nous sentir offensés par les actes et les méfaits de nos semblables. Notre suffisance nous contraint à passer la plus grande partie de notre vie à être offensé par quelqu'un. 
Les nouveaux guerriers recommandaient que tout soit mis en oeuvre pour extirper la suffisance de la vie des guerriers. J'ai suivi  cette recommandation et, dans ton cas, beaucoup de mes efforts visaient à te montrer que, sans la suffisance, nous sommes invulnérables."
Don Juan à Carlos Castaneda, in Le Feu du dedans, 1984


Lunatisme : destructeur de relation.

Se coucher le soir, envie de câliner son "chéri" tout calme et gentil.
Se réveiller le matin, l'entendre râler, grogner, pour finalement me demander d'aller lui chercher du Pastis parce qu'il part construire un pont dans la forêt et qu'il n'en a plus pour boire le fameux apéro récompensant le travail de ces messieurs.
Lui dire qu'il aurait pu anticiper.
Le réentendre grogner.

Grrr...
c'est si compliqué de prendre un petit dej' tranquille et de demander les choses gentiment ?

Le pire c'est que bonne poire que je suis, j'irai lui acheter, s'il me demandait simplement les choses de manière calme et tranquille.


vendredi 7 août 2015

Incohérence.

Voir un homme qui pendant de longues heures regarde la télévision quotidiennement.
Dont de nombreuses émissions sur d'autres pays du monde.
Et l'entendre dire, à table: "ici on ne parle pas arabe".

Comment prendre ce genre de phrase à la légère ?
Non.
Je ne peux pas.
Et j'espère que je resterai choquée de ce genre de phrase aussi longtemps que je vivrai.

jeudi 6 août 2015

Miracle (ou presque) : être femme, la réponse.

Nous avons discuté.
C'est fou.
Nous sommes arrivés à échanger quelques mots (ou maux aussi).

Tout est parti d'une question de ma part (sûrement débile mais je voulais engager la conversation) :
"Je cherche beaucoup d'orties pour mes préparations, tu sais où je pourrai en trouver ?
-T'as pas autre chose à foutre que tes trucs à la con ?
-pourquoi tu parles comme ça ?
-Franchement tu penses vraiment qu'à toi !
-Comment ?
(...)
Bref.
Et on en arrive à la question fatidique du qu'est-ce qu'une femme vu que je n'en suis pas une.

Et il me répond !
Une femme, c'est :
-quelqu'un qui ne se fait pas repérer.
-quelqu'un qui ne montre pas son cul à tout le monde
-une femme.

Mais c'est génial ! Nous avons ENFIN la réponse !

Donc solution :
->mettre une cape d'invisibilité
->pour l'autre je n'ai jamais montré mon "cul" donc déjà résolui
->une femme, j'en suis une !!

Par contre cela va nous emmener sur un autre terrain : comment faire en sorte qu'il me retrouve avec ma cape ? Il ne pourra pas voir ma progression !!

Affaire à suivre.
H, en colère, deux superbes enfants.

lundi 3 août 2015

Méchanceté, d'où viens-tu ?

Méchanceté gratuite, d'où viens-tu ?

Quelle est ta raison d'être ?
De quoi te nourris-tu ?

Je peux le dire, je vis dans la peur.
La peur peut prendre de nombreuses formes différentes.

Celle que je vis, c'est celle de l'expression. Et de l'action.

Par exemple, lorsque je demande à son fils quelque chose, je ne sais jamais s'il ne va pas me dire : "pourquoi tu lui demandes ça ? ce n'est pas à toi de le faire ou ça ne te regarde pas !"
A l'inverse, si je ne lui demande pas ce que j'aimerai, je ne sais jamais si je ne vais pas entendre un reproche de ne pas lui avoir dit"...

Cette peur m'empêche donc d'être moi. D'être complètement moi.

"Eteints moi cette musique tout de suite".
"Pourquoi tu te mets en pantalon ?"
"Pourquoi tu fais ci ?"
"Pourquoi tu fais ça ?"

Je suis sous le panoptique. En permanence.

Nous rentrons. Avec son fils et les enfants.
Je descends, on se regarde.
"quoi, qu'est-ce t'as ?" me demande-t-il....
Puis me voyant avec du pain "t'as été le chercher où ton pain ?"
(...)
J'ai besoin de douceur.
Suis-je méchante à ce point ?
Est-ce mon miroir ?

cette peur, c'est tout simplement celle de vivre dans le quotidien.

Je suis gentille et enthousiaste, "arrête de te comporter comme une enfant. Arrête de te la péter."
Je suis sur la réserve et timide "de toute façon tu as fais la gueule toute la journée."
Quand ? Mais quand pourrais-je être moi ?

Et puis je crois, voici le pire :
En plus du "tu ne sers à rien depuis que tu es rentrée de l'hôpital car tu ne m'aides pas à porter les enfants", il y a le "tu t'en sors bien, hein, tu es contente, comme ça tu ne fais rien... tu vas voir..." (dans le sens, après c'est mon tour).

Et tout ça, alors que j'ai trouvé quelqu'un à chaque fois pour m'aider, venant pour une semaine, soit volontairement, soit que je paye.
Tout ça, alors que je meure d'envie de porter mes enfants.
Tout ça alors que c'est très difficile de sous-traiter pour moi mon devoir de mère...
Alors oui, je ne fais rien.
Sauf la vaisselle, sauf le ménage, sauf la lessive, sauf le rangement, sauf jouer avec les enfants, sauf les emmener presque chaque jour quelque part pour les promener ou leur faire vivre des expériences, sauf leur faire des câlins comme je peux, sauf préparer à manger, sauf...des bricoles?

Et là j'ai mal.
enfin, je sens les coutures.
Est-ce parce que je n'ai pas attendu les 2 mois plein avant de les porter ?
J'en avais marre d'entendre des choses comme ça. Des "tu ne sers à rien. Tu ne me sers à rien."

Sauf à assouvir tes plaisirs ?


Ces signes qui ne trompent pas #3

Rédiger un SMS et sentir une présence au-dessus de soi.
Taper sur "envoyer" et voir le regard du geôlier qui s'en va.
Venir plus tard, les bras tendus, attendant qu'il mette les menottes.
Lui dire :"tu me diras quand je devrai rentrer ? J'ai l'impression d'être en prison, là."
Et entendre : "tu fais ce que tu veux de toute façon. Vas-y ! vas-y ! tu es libre maintenant. De toute façon maintenant ça n'a plus d'importance."

Et partir écrire cette situation sur le blog, avant de reprendre le nettoyage du véhicule.

Nettoyer le véhicule, et puis entendre "fallait absolument que tu fasses ça aujourd'hui?"


ces signes qui ne trompent pas. CSQNTP#2

Etre en train de pianoter sur le  clavier (comme à l'instant)...
Entendre les pas qui se rapprochent...
Et attendre le reproche, la remarque, le truc pinçant et mal aimable qui va suivre.
Faire comme si de rien, et l'entendre vraiment.
"tu as tellement de messages que tu dois prendre un 2ème ordinateur ? C'est qui encore ?

Commencer à être méchante avec l'environnement du conjoint.
Commencer à voir les mauvais côtés des gens, quels qu'ils soient.
Avoir envie de râler, sans aucune raison.
Si ce n'est pas un signe de mal-être....

Avoir envie de créer pour quelqu'un, de préparer un cadeau.
Et puis se prendre une remarque.
Et être tellement marquée que les fleurs et les idées disparaissent au profit d'un gros nuage noir.

Lorsqu'on n'ose pas demander ou évoquer un sujet de peur de se prendre une raillerie ou râlerie ou autre. A son propre conjoint.
Où est ma liberté ?

Lorsqu'on pense à faire une liste des conditions sine qua non à remplir pour vivre avec quelqu'un.

Lorsqu'on entend, alors que je lui propose un médiateur pour qu'on puisse s'exprimer, se parler, et résoudre nos problèmes : "je ne veux pas gaspiller mon argent". Et pourtant insister, à grand renfort de PNL "tu penses que résoudre nos problèmes de couple c'est gaspiller notre argent ?" et entendre : "oui". Tout ça en sachant qu'il dépense 150€ de clopes par moi plus quelques bouteilles de Pastis...

Lorsqu'on entend, pour "rire": "de toute façon tu ne seras jamais ma femme. Nous ne sommes pas mariés." Et qu'on se rend compte que pour cette seule fois, les mots ont de l'importance pour lui.


Ce qui m'insupporte.

Quelqu'un : "Y, tu veux une bière ? -Oui je veux bien. -Et vous aussi ? Y2, Y3, Y4... ?-Oui, merci !" Nous, les femmes, sommes-nous invisibles ? Ou chacun s'occupe de son sexe ?
Nul.

Lorsque le papa déverse haut et fort ses remarques sur ses deux enfants : "votre maman ne s'occupe pas de vous. Elle lit ses messages."
Je leur dis, moi, "votre père a encore trop bu ? Il préfère s'asseoir à une table partageant blagues cochonnes avec ses copains, ou aller à droite à gauche sans demander l'avis de sa maman, ou lui répéter tous les jours qu'elle ne sert à rien, ou qu'il faut le laisser dormir parce qu'il regarde la TV ?"
certainement pas.

Je branche mon portable.
Alors que je repasse plus tard devant la prise, je vois mon portable débranché, et le sien à ma place.
Me chercher, me provoquer, est-ce la seule façon que tu as de t'adresser à moi ?

Hier soir.
Je m'étends sur le canapé.
Alors que j'attrape la télécommande, il me la prends vite faite, et choisis ce qu'il veut.

Mais franchement, quel âge ?
Et combien de temps vais-je tenir ?

Parce que le problème après, c'est que si je décide de "passer outre", ce ne sera qu'en surface.
Je sais très bien que ça va s'entasser très profond.
Et la pile est déjà trop haute.
Beaucoup trop haute.

Quand il fume dans mon camion alors qu'il y a les sièges enfants.
Bref, quand il est irrespectueux.

Lorsqu'il est persuadé que j'envoie des messages à des mecs.
Ou que je lui ai dit que j'ai une réunion pour ci ou ça et qu'il ne me croît pas.
Pourquoi lui annoncerais-je ? Non mais franchement ?







Ces signes qui ne trompent pas. #CSQNTP1

Il se lève, je l'accueille.
"bonjour !
-pourquoi tu t'es levé ? (me répond-il)
-(...) pourquoi tu dormais ? (lui répondis-je)..."

Il prépare les biberons des enfants alors qu'il n'a pas encore mangé.
"-Tu veux que je leur donne ? (je lui demande)
-non, non", me répond-il. Avant de poursuivre : "va répondre à tes messages"...

Mon téléphone signale un message SMS ou mail.
"Allez, encore un ! C'est qui celui-là ? suivis d'un pfffffffiouuu"
Plus tard, son téléphone sonne. Je réagis comme lui : "c'était qui ? -ça ne te regarde pas !"
(...)


Les menstruations (ou règles): un temps privilégié.

ça peut faire mal au bas-ventre.
Ce n'est pas très agréable.
On est parfois très fatiguée.
Irritable.
Ou... beaucoup d'autres symptômes.

Néanmoins,
C'est un temps privilégié.

Pour se retrouver face à soi-même.
Pour faire passer le "soi" avant le nous.
Pour mettre un terme à la relation physique et donner de l'importance à tout le reste.

Nettoyage.
Moment de réflexion sur ce qui est primordial dans la relation.
L'utiliser comme mise à l'écart intentionnelle.
Comme excuse.
Je m'écarte de mes propres impulsions, et j'observe.

S'il n'y a pas de relation physique, que reste-t-il ?



Blessures.

1 mois que j'étais partie.
2 jours que je suis de retour.

Vous êtes venus me chercher.
Toi, et tes 4 enfants.
Les deux grands et nos deux petits.

C'était... magnifique.
J'était troublée, bouleversée.

Je vous ai regardé à travers la fenêtre,
Tous les 5,
vous étiez resplendissants.
Tous les 5.

Nos enfants me semblaient grands,grands et grandis.
Et toi tu étais lumineux.

Un énorme sanglot m'a pris,
Les larmes ont coulé,
J'ai préféré laisser quelques larmes couler dans tes bras,
contre toi,
Sorte de pudeur de larme envers nos enfants...
Mais bien vite je me suis détachée pour les prendre dans mes bras,
Comme je pouvais,
N'ayant pas le droit de les porter.

Deux jours que je suis revenue et c'est tellement difficile de ne pas pouvoir les porter !
Je sais que je dois attendre un bon mois encore,
Mais le comprennent-ils ?
Comprennent-ils pourquoi leur mère ne les prend plus dans ses bras ?
Je leur répète en tous cas, souvent.
Mais pas trop, pour ne pas y penser.

Je me sens ultra dépendante depuis que je suis revenue.
De toi, mon chéri.
Toi qui depuis deux jours me fait pleurer maintenant.

Depuis que nous sommes rentrés,
tu as repris ton humour piquant.
celui qui me blesse, qui ne fait rire que toi, et peut-être quelques autres.
Toi qui le 1er jour t'es rendu compte que "je ne servais à rien", et qui me l'a bien répété cinq ou six fois dans la journée,
Toi qui, "pour rire", disait à moi ou qui veut l'entendre que tu vas me faire rentrer chez moi.
Je sais, c'est drôle.
Mais je dois être un peu plus sensible encore que d'habitude alors ça me touche, forcément.

Toi qui souffle ou qui t'énerve quand je te demande quelque chose.
Parce que ce quelque chose est lourd et que je ne peux pas le porter.

Toi qui n'imagine pas à quel point ce n'est pas facile de me retrouver avec les deux bébés, sans pouvoir les prendre ni les changer en cas de besoin.
Sans pouvoir les emmener d'un endroit à l'autre.

Toi qui me disais hier au soir, alors que j'invitais des amis à prendre un apéro, ce que tu aimes pourtant faire avec les tiens, que c'est encore toi qui allais devoir t'occuper des bébés pendant qu'ils seraient là...
Toi qui pourtant n'est pas gêné de dire à tes amis que tu iras chasser avec eux dimanche soir et lundi soir...
Toi qui réserve ton samedi soir pour sortir, à moi de trouver quelqu'un pour garder les enfants...
Toi qui oublie qu'en août nous devions aller à une fête dans ma famille, et qui réserve autre chose rien que pour toi le lendemain sans m'en parler...
Toi qui me dis, ce deuxième soir, que finalement je ne suis pas en si mauvais état que ça, alors quoi je pourrai quand même en faire plus...

(...)






Habiter chez moi.

"-Comment allez-vous ?
-Très bien, merci, et vous ?"

Ce n'est pas vrai.
Je bouillonne à l'intérieur de mille choses non réglées.

Ok j'ai du travail à faire sur moi et je dois bien sûr modifier des attitudes, des paroles, des actions et certains choix.
Mais avant tout j'ai besoin d'évacuer, de mettre au clair certains drames émotionnels, pour ne pas ls entretenir mais plutôt les dépasser.

C'est très simple.

Si j'étais chez moi, je me sentirai libre de me coucher et de me lever comme je veux.
Et ce n'est pas le cas.

Si j'étais chez moi, je ne ferai pas attention au bruit des touches lorsque je pianote sur le clavier.
Et ce n'est pas le cas.

Si j'étais chez moi, je prendrai mon petit déjeuner sans attendre alors que j'ai faim le matin.
Et ce n'est pas (toujours) le cas.

Si j'étais chez moi, je ne me sentirai pas gênée de répondre à un message SMS ou de répondre un mail.
Et ce n'est pas (toujours) le cas.

Où suis-je chez moi ?
Dans les rêves.

Comment arrive-je à être bien ?
Lorsque je suis forte, que je me force à faire des choses qui pourraient me faire plaisir, sans tenir compte des reproches, jugements, remarques diverses, trop nombreuses et trop fortes.

Mais ça demande un déploiement d'énergie quand il faut relancer la machine.
Une fois dans la logique du "je fais pour être bien", il n'y a plus qu'à continuer.
Mais les rouages se salissent et s'agglutinent parfois.
Et le moulin du bonheur ne trouve plus assez d'eau pour tourner.

Le 1er jour de mon retour, je pleurais.
Le deuxième jour de mon retour, je pleurais.
Cela fait 27 jours que je suis rentrée, et encore hier, je pleurais.

PArce que je ne maîtrise pas tout de la machine du bonheur.
Certes j'ai des réactions, obligatoirement teintées émotionnellement,
Donc certaines appropriées, d'autres non.

Et face à ces ré(actions), il y aussi une autre machine.
Qui ne fonctionne pas du tout sur le même modèle que la mienne.
Parfois elles se rejoignent, mais globalement non.

Je SAIS que je suis partie prenante de ma vie.
Je le dis suffisamment HAUT et FORT
"Dans la vie, on a toujours ce que l'on veut. Et quand on n'a rien c'est qu'on ne veut rien."

Mais j'oublie les transitions quand je dis ça.
J'oublie le "je veux ça, maintenant, alors que je voulais autre chose avant".
Et c'est là que la question se pose ; comment passer de l'un à l'autre ?

Sans blesser ?
Sans rompre une soi-disante harmonie ?
Sans casser l'équilibre ?

De loin, il est facile de penser qu'un autre équilibre est complètement possible.
Et je le pense.
C'est la mise en oeuvre qui ne s'avère pas si simple.

Je ne voulais plus écrire les choses négatives car je me disais que ça me focalisait sur elles.
Sauf que j'ai besoin de mettre des mots à des situations.
Sauf que je ne peux pas rester à me consoler seule, me faire une raison, accepter l'inacceptable.
J'ai besoin d'évacuer, aussi, pour me libérer de ce que nous n'évoquons pas.

J'aime tellement lorsque je suis heureuse,
Je crée de toute pièce tout et n'importe quoi,
Je suis pleine d'idées et de sourires à donner...

Et puis,
Il y a ces autres moments.
où je me retrouve face à moi-même.

Face aux autres, et non plus avec les autres.
Tournée vers moi, bégayeuse de vie,
Honteuse, timide et maussade.

Je ne veux pas être celle-là.
Et sans TOUT reprocher à l'autre
(j'ai évidemment ma part là-dedans),

Je ne veux pas être celle qui craint.
Qui craint des paroles blessantes.
Qui craint d'être humiliée.
Qui craint d'entendre des mots durs, des phrases qui rabaissent au lieu de faire grandir l'Autre.

Je n'en veux plus.

Je veux être prise au sérieux.
Je ne veux pas t'accorder plus d'importance que celle que je ne veux pas donner à mes blessures.
Je veux que tu me croies et que tu m'écoutes.
Je veux parler librement, m'exprimer sereinement.

Pourquoi ai-je choisi celui qui est tout l'inverse de ça ?

lundi 15 juin 2015

Grandeur d'âme.

A l'instar de Gandhi, en quoi est-ce si difficile de chercher la paix entre les gens ?

dimanche 14 juin 2015

Recentrage.

Joindre les mains pour remercier.
Enoncer des paroles de paix.
Sourire.

Ce que je suis.

samedi 30 mai 2015

Retour à l'essence.

Tant de temps sans écrire... tant de temps loin de moi ?

J'avais même oublié l'existence de ce blog. De ce journal. De cet espace à réception de soufre.
J'avais oublié de penser.

Ils ont un an, ces chers amours... Un an déjà.
Je suis aussi heureuse que j'ai peur.

Je ne pouvais pas imaginer ce que c'était que d'être mère et femme d'un homme qui n'imagine pas les choses comme moi.
Je ne comprenais pas. Evidemment pas.

Je veux autant que l'on se sépare que j'ai besoin qu'on soit ensemble.
Vous notez cette différence ? Entre la volonté et le manque... 

Je n'apprends plus rien.
Je m'abrutis.
J'avance difficilement.
Je ne m'épanouis pas.

Je fuis certains modèles, et j'en suis (de suivre) d'autres qui ne sont pas forcément mieux.
Je veux tout être, et passe à côté de beaucoup trop.

Je suis bloquée dans ma relation, vivant avec quelqu'un qui ne me comprend pas, et que je n'ai plus envie de comprendre.
Je suis certaine que la simplicité existe.
J'ai peur de faire mal à mes enfants.
Et la terrible phrase "les enfants choisissent leurs parents" ne me rassure pas.
Je sais qu'il va y avoir une fin prochaine.
Je sais que notre histoire est vouée à s'éteindre.
Je sais que ça va nous faire très mal, 
ça me fait peur pour mes enfants. Nos enfants.

Je n'ai pas envie de faire d'efforts.

Je ne comprends rien à la vie.
Y a-t-il quelque chose à comprendre ?

Comment vivre avec quelqu'un qui n'a pas de projets ?
Et qui n'en veut pas ?
J'ai besoin de projets pour vivre le présent.

Cette future et prochaine opération va me faire du bien.
Deux semaines pour me retrouver.

mardi 21 avril 2015

S'éloigner de soi.

Comment puis-je m'éloigner autant de moi, de ma sensibilité ?

Facile.
En vivant avec quelqu'un qui n'aime rien de ce que j'aime.
Et qui n'a pas la subtilité pour me dire qu'il n'aime pas, mais plutôt que c'est nul ce que j'écoute (je pensais musique).

Et vice versa.

Comprendrai-je un jour mes choix ?

Conditions pour créer.

Nécessité d'espaces de liberté :

-Espace mental de liberté.
-Espace physique de liberté.
-Espace sonore de liberté.

Comment créer ?

Facile.

Etre libre dans sa tête.
Etre heureux et vouloir le transmettre.

Et surtout ne pas avoir dans son entourage quelqu'un qui vous rabaisse ou vous fasse des reproches chaque fois que vous produisez. Même pour rire.

Parce que c'est tout sauf drôle.

C'est tout sauf drôle de pourrir l'esprit de la personne avec qui l'on vit.

dimanche 12 avril 2015

Enervée.

Oui j'ai les boules.
Quand je fais la synthèse du WE,
quand je vois ce que je fais et ce qu'il fait pour la construction de notre famille.
J'ai les boules.

De passer toute la semaine à bosser,
Et de m'occuper des enfants seule le samedi parce que Monsieur fait autre chose.
PArce que le samedi matin il travaille (sur ce coup là, ok).
Parce que samedi après-midi il va au foot voir son fils jouer. Et que c'est un fait, il ne me demande même pas. De toute façon je suis censée toujours dire oui, à quoi ça sert qu'il me demande.... faire comme si on était un couple ?
Parce que samedi soir, ruiné de ses "encouragements" (hum), il s'endort comme une grosse larve 10 minutes après le début du film.
Parce que dimanche matin il doit aller compter des faisans pour la chasse.
Parce que l'après-midi il va au ball-trap. Mais je peux venir si je veux (bien sûr).


J'ai les boules.
J'aime m'occuper des enfants, j'adore même.
Du coup je trouve chaque jour des choses nouvelles dans ou hors la maison pour leur faire découvrir quelque chose.
Parce que je vis des moments très forts juste en testant des choses, seule, avec les deux. Forcément par moment je prends des risques.
Parce que j'envisage des choses pour les vacances, parce que je range leurs vêtements, parce que je me dis qu'il faudrait acheter ci ou ça qu'ils n'ont plus d'habits à leur taille, parce que je cherche ce que je peux leur cuisiner, leur construire, leur faire découvrir, comme jouets et comme espaces nouveaux...
Parce qu'il est 20h52, qu'il n'est toujours pas rentré, qu'il ne répond pas à mes appels, qu'il ne m'a toujours pas prévenu qu'il avait invité quelqu'un à manger demain soir (sa fille, qui me l'a dit, elle...), parce que sa fille m'a dit aussi que son fils ne dormirait pas à la maison ce soir (comme c'était initialement prévu), parce que tout ça me gonfle sérieusement, de n'être qu'une présence dans la maison, une sorte de maman-nounou qui gère le tout la majeure partie du temps.

J'ai les boules.
De ne pas avoir vu l'homme qu'il était plus tôt.
Ou de ne pas y avoir attaché d'importance.

J'ai les boules.
Car la seule solution que je vois est ce que je ne voudrai jamais : montrer à mes enfants que leurs parents ne s'aiment pas.

J'ai les boules.
Dans la gorge, partout.
Et si je continue je vais pleurer.
Alors j'arrête, et je vais travailler, préparer mes cours, avant de mixer les légumes qui cuisent et aller me coucher pour attaquer en pleine forme demain...

mardi 31 mars 2015

La pluie et le beau temps.

Ce qui me rend triste ? L'enfermement.
Ce qui me rend heureuse ? L'ouverture.

Comment faire pour être heureux ?
S'intéresser à l'Autre. Aller vers l'Autre. Se dégager de soi. Se décentrer. Regarder dehors. Poser des questions. Chercher à faire plaisir. Sourire. Aider, être gentil. cette "fermeté bienveillante" de Jane Nelsen envers tout le monde. Dire. Se fixer des objectifs. Etre clair. Prendre son temps. Respecter et écouter. Ne jamais baisser les bras. Persévérer. Insister. Vouloir.

Et prendre un Doliprane en cas de mal de tête.

dimanche 29 mars 2015

Rien.

Rien.
Pas d'engouement.
Pour rien.
Ni sa famille,
Ni son travail,
Ni les sorties,
Ni les amis,
Ni ses enfants,
Ni son mari.
Rien.

Grosse fatigue ?

mercredi 11 mars 2015

Contraste.

Ma journée :
Lever 4h30 parce qu'en retard sur mon travail.
Aller chercher du pain.
Préparer les petits dej.
Préparer le sac des bébés.
Manger.
Préparer les bébés.
Les emmener chez la nounou.
Travailler, former un groupe de 8h à 12h.
Emmener la poussette chez la nounou.
Manger.
Sieste de 20' (le rêve !)
Boulot.
Aller récupérer son fils aîné.
Aller faire un petit footing.
Prendre sa douche.
récupérer les bébés.
Doucher les bébés.
Partir en RDV 1h.
Coucher les bébés.
Préparer à manger.
Manger
Ranger le repas
Travailler pour préparer les cours.

Sa journée (de mon point de vue, of course)
Manger,
Partir à la chasse
Revenir mettre les pieds sous la table,
Demander d'un air dégouté : "c'est quoi cette sauce ?"
Me reprocher indirectement la cuisson du riz
Se plaindre de 2 ou 3 trucs
Se mettre devant la TV parce que la vaisselle, il la fera demain.

No comment.

mercredi 4 mars 2015

comment dire...

Comment dire...
Je suis en pleine "dépression".
Même si je trouve que le mot ne convient pas.
Je prends mon bain avec l'un des bouts de chou, je me retiens 100 fois pour ne pas pleurer.

Comment dire...
Je navigue dans un océan de pleurs.
Jamais loin, cachés sous un jean ou un faux sourire...
Je me retrouve devant une phrase, un regard, ou n'importe quoi, et je m'énerve. Pour rien.

Comment dire...
En donnant la vie j'ai perdu la mienne.

Comment dire...
J'ai deux petits êtres en pleine forme, 
tandis que ma forme à moi est morte.
Ou me fait honte.

Comment dire...
Que suis-je devenue ?
A l'extérieur ?
A l'intérieur ?




mardi 3 mars 2015

Seule.

Seule à assumer des personnes.
Seule à assumer mes désagréments.
Seule à devoir aller de l'avant.
Seule quand je suis triste.
Seule quand je suis heureuse.
Seule lorsque j'ai besoin d'être seule...
Seule lorsque le chagrin me monte.
Seule lorsque je pleure,
Seule avec les gens,
Seule seule,
Seule à deux,
Seule à trois,
Seule à quatre.
Seule à plus.

Seule.

dimanche 1 mars 2015

Plus jamais.

Plus JAMAIS je ne veux avoir d'enfants avec quelqu'un qui est beaucoup plus vieux, qui n'a pas de projets et qui vise à saboter les miens.

Haha.

Trop tard.

L'école de la créativité ?

http://www.ted.com/talks/ken_robinson_says_schools_kill_creativity?language=fr#t-1152191

Très intéressant.
Je m'y retrouve complètement.

A pousser ce que font déjà nos enfants.
Exemple : l'une tape partout, je lui propose un maximum de sons différents.
Exemple : l'un cherche à se mettre debout, je lui propose des appuis, je l'encourage.

Ce n'est que le début. Ce n'est que ce que je vois.
Pourvu que ça dure malgré tout !

Encourageons-les un maximum !

Perte d'accents.

Iphones, normes internet... les accents disparaissent.

De nos écrans, de nos claviers.
sur certaines interfaces les accents deviennent même une sorte de "bug" informatique.

Pourquoi s'étonner de la perte de la valeur orthographique ?
Les nouveaux modèles de communication nous tendent vers ça.

Perte d'accents, normalisations, langage SMS... j'imagine un prof dans 30 ans ?
Qu'apprendront-ils à nos enfants ?

Que leur apprendrons-nous ?

samedi 28 février 2015

Femmologie.

Heu... Femmologie de "science de la femme". Et non  de Femme au logis.
Langue des zozios, oui mais zattenzion !!

Que voulais-je dire...

Ha oui. Qu'être mère me rapprochait des femmes.
Une nouvelle forme de compréhension des choses.

Jamais je n'aurai pu comprendre les mères sans l'avoir été.
Cela confirme ce que j'ai toujours pensé : pour comprendre il faut passer par.
Pour comprendre, il faut avoir vécu la chose.

D'où la richesse de l'expérience.
Après, la compréhension a ses limites.

J'ai souvent voulu faire plein de choses pour comprendre.
Mais pour VRAIMENT comprendre tel ou tel phénomène, ne faut-il pas y passer du temps ?

Donc impossible de TOUT comprendre, car impossible de TOUT faire.

Bon.

Pain du matin.

Acheter du pain frais pour le petit déjeuner. Miam !
Se rendre compte que la voiture est gelée, puis qu'il en reste, du pain, puis que nous n'avons plus de monnaie, puis que nous gâchons ponctuellement du pain.
Changer d'avis, pour finir ce que nous avons.
S'embrouiller pour rien, sous prétexte que Monsieur a peur qu'il n'en ait pas suffisamment (? interprétation).
Lui expliquer que le pain que je coupe est pour nous deux, que deux tranches me suffisent largement.
entendre qu'il n'en mangera pas. Qu'il va finir sa vieille baguette.
ranger donc le "bon" pain, celui qu'on aime tous les deux.
Et puis entendre : "mange-le, ton pain, et étrangle-toi avec".

Avoir l'appétit coupé. donner à manger aux bébés, les larmes aux yeux.
Puis aller fumer une clope et boire un café, dehors.

Revenir et continuer les affaires de la journée, le coeur tordu et tout serré.

Personne n'a mangé.
Puis se dire "bonne journée - à toi aussi".
Et moi rester à travailler, et lui part chasser.

(...)
ô émotions matinales, pourquoi mais pourquoi ?
Quel intérêt ? Quel but ?

mercredi 25 février 2015

Des bienfaits du coup de pression.

Coup de pression pour moi ? Inspection en vue.
Délai ? J-5.
Bienfaits ? Travail, travail, travail.

Au fond, il n'y a que lorsque je fais du bon travail que je m'épanouie à l'extérieur et que je vois tout sous un meilleur angle...
C'est donc ma base de bien-être pour accéder aux autres.

Préparer des cours.

La difficulté lorsqu'on prépare un cours ?
C'est de préparer un cours en pensant à toutes les probabilités que les élèves n'accrochent pas.
Du coup on s'auto-juge, on s'auto-censure, on n'est plus sûr de soi.

La solution ? Faire en sorte que les élèves APPLIQUENT ce que nous voulons.
Moins de contrariété, moins de prise de tête à faire des choix adaptés.



Arrêtons de vouloir toujours dialoguer, franchement ça ruine le cours, et le reste.

Pollution de l'esprit, simple agacement ou douleur profonde ?


Moi (montant dans sa voiture) : "ça fait longtemps qu'on ne s'est pas retrouvés tous les deux en voiture !
Lui (s'allume une clope).
Moi : oh, tu peux ne pas fumer stp ?
Lui : haha, je suis dans MA voiture, je fais ce que JE veux.
Moi : oui mais je suis avec toi et j'aimerai que tu ne fumes pas.
Lui : oh, ça y est, elle va faire sa chochotte...
Moi : stp, je ne veux pas sentir la clope
Lui / Moi /lui/moi/lui/moi..... : je rétorque, il rétorque, je rétorque, il rétorque et puis finalement "manque de respect " "n'importe quoi"...
BREF. Il a quand même fumé sa clope.

Moi (claquant la porte de sa voiture alors que je sors)
Lui  (alors que je rentre à nouveau, ma course effectuée) : "la prochaine fois que tu fais ça, je te mets une baigne.
Moi : la prochaine fois que tu me parles comme ça je reclaque la porte.
Lui : essaye pour voir
Moi : voilà. Impossible de rester ensemble sans que ça parte en live.
Lui : tu as vu, tu es rentrée et j'ai jeté ma clope (qui était finie...)
(...)

-Elle est encore devant son ordinateur... -Non je n'y suis pas ! -C'est ça, c'est ça...
-Qui c'est qui vient manger encore ce midi ?
-Je ne sais pas à quoi elle pense, mais pas à ses bébés...
-Je sors parce que ça commence déjà à me gonfler...
-Où est-ce qu'elle est encore ?

-C'est qui encore au téléphone ?
-Pfouuuuuuuuu (souvent, quand je bouge dans le canapé, lorsque je dis quelque chose ou demande quelque chose...)
-Tu lui diras qu'il range les verres au bon endroit ?
-J'aime pas les faux-culs (quand je lui demande s'il a passé une bonne journée)
-Si tu me demandes ce que j'ai fait c'est uniquement par curiosité, juste pour savoir...

-Bon allez allez (pour mettre un terme à la conversation)
-Et alors ? Je n'ai pas droit à un découvert ? (quand je lui dis qu'il est au-dessous de 0)...

-C'est honteux de voir ça ! (à propos de rien)
-Qu'est-ce qu'elle dit ta mère, n'importe quoi !
-C'est normal qu'il recrache, vu comment tu le secoue ! (alors que bien sûr je ne le secoue pas du tout...)

Moi : "Aujourd'hui  c'est papa qui viendra vous chercher ! Maman ne sera pas là.
Lui : "ha, enfin on sera tranquille"
(...)

Moi : "dans la vie on a le choix, cultiver la haine ou l'amour.
Lui : la haine.
Moi : tu penses ce que tu dis ?
Lui : non".
(...)

Moi : "tu vas me faire la tête jusqu'à quand ?
Lui : jusqu'à ce que tu partes".
(...)

Moi : "chéri ?
Lui : quoi encore ?
Moi : non, non, rien..."
(...)

Moi : "on s'est arrangé pour la route, je ferai une pause chez XX pour que les bébés puissent prendre le goûter tranquillement au chaud.
Lui : ha ! c'est toi qui l'a appelée ?
Moi : non, mais du coup j'ai sauté sur l'occasion !
Lui (à un tiers) : c'est ça, c'est ça...
Lui (à moi) : prends moi pour un jambon aussi...
(...)

Lui : "qui c'est qui est venu ?
Moi : personne, pourquoi ?
Lui : ouai ouai, c'est ça, c'est ça..."
(...)

Moi : "dis, je peux te parler ?
Lui : non, je regarde le film. Et puis tu veux toujours me parler lorsque je regarde un film !
Moi : mais... tu es TOUJOURS devant la TV !!!???"

"Je vais chercher du pain"
->1h après toujours personne...

"Je ferai la vaisselle demain"


->Vaisselle pas faite.

"C'est qui ce ... ?
?? Comment ?
-Oui, je l'ai lu dans tes messages.
-Tu lis mes messages ?"
(...)

Lui (par téléphone) : "coucou ma chérie, on a fini, on rentre (16h)
Moi : ok"
3h plus tard... les voilà.
Moi : "vous avez faim ?
Eux : non"
Alors je me prépare un plat
Lui : "puisque tu fais comme ça, je ferai pareil maintenant, me dit-il, se prenant une assiette pour manger, finalement..."

Lui : "tu fais quoi, là ?
Moi : je travaille.
Lui : c'est pour ton travail ça ?
Moi : oui.
Lui : les hémorragies ?
Moi : oui.
Lui : ouai, c'est ça..."
(...)






Bonheur...

Plus je les vis, plus je les aime.

De surprises en surprises,
Des rires aux larmes,
Des luttes au repos,
Des silences aux cris,

Tout est là.

C'est magique.
Ils sont magiques.

Bonheur de ces deux petits.

lundi 23 février 2015

Etrange journée...

Entre ce matin et ce soir... tellement d'émotions !

Notre vie de couple, de famille... 

Tendresse au réveil.
Puis agression pour une question de pain.
Puis chacun de son côté affairé.
Puis repas ensemble : incompréhension réglée. Puis silence.
L'un à la vaisselle, l'autre au dodo.
Puis départ pour RDV.
Retour, fâcherie de suite.
Suite de la soirée : bof.
Puis jalousie de ma part, alors que je veux lui parler et le câliner... son fils est à côté, collé à lui.

???

Entre colère et tristesse, quel juste milieu ?

Dépense d'énergie.

Je repense à une discussion, et oui.

Lorsque je dépense mon énergie à demander de faire la vaisselle, de préparer à manger, bref de se mettre ensemble à faire certaines tâches pour aller plus vite...

Lorsque je dépense mon énergie pour contrer, accepter, demander, rétorquer quelque chose à cet Autre.... oui, c'est certain, elle pourrait être employée à bien d'autres projets.

Je dois réorienter mon énergie.

samedi 21 février 2015

Rencontre avec moi-même.

Un rendez-vous comme un autre.
Dr XX, gynéco.
Sauf qu'elle n'est pas comme les autres.
Et aux questions qu'elle me pose, précises, je ne peux lui répondre que des questions précises.

Et là elle me bluffe. Véritablement.
Par deux fois.

La 1ère, alors que je lui évoque notre relation bancale, l'équilibre familial qui n'existe pas, et ma souffrance réelle. Notre drame, le drame que je vis, moi, aujourd'hui.
Et là elle me répond aussi simplement du monde "vous voyez le tableau que vous m'avez offert, il n'est que douceur, sauf cette main d'homme. A cause de cette main, je n'ai jamais pu l'accrocher."
Je lui demande le tableau, elle va me le chercher (tout en haut d'un placard), et je le regarde. Les larmes coulent sur mon visage.
"Vous voyez, j'ai essayé à plusieurs reprises de l'accrocher quelque part. Je n'ai jamais réussi. Cette main, là...me gêne terriblement. C'est physique... -elle oppresse ? -oui, c'est ça".

... vérité profonde, tu rejaillis maintenant.
Et je lui raconte mon rêve (cauchemar !), celui où j'ouvre la porte d'une boulangerie, mes enfants m'attendent, dans le magasin, chacun d'eux le visage emprisonné dans un sac plastique fermé par un noeud. Et moi horrifiée de les voir ainsi et m'empressant de les faire respirer, je me réveille net... Impossible bien sûr de me rendormir...

Elle revient vers ce tableau : "ce ne serait pas possible d'enlever cette main ? -Non lui répondis-je (tout en cachant la main en question) -Tout le reste n'est que douceur", me dit-elle...

La 2ème, alors que je lui parle, tranquillement. J'évoque le paradoxe entre le "tout va bien" d'apparence, et le désarroi profond, les larmes qui sont là, "dès qu'on creuse un peu".
Je ne me rappelle plus des mots que j'ai employés, les tournures de phrases utilisées.
Sauf qu' à la fin elle me dit : "vous savez que vous n'avez pas du tout bégayé ?"

...
Deux fois.
Deux fois où d'âme à âme, elle m'a conforté dans mes idées. Elle m'a renvoyé face à ma conscience.

Un rendez-vous avec moi-même.