lundi 24 août 2015

Paix.

Entendre un soir (hier) qu'il me quitte.
Se réveiller à 3h.
Se rendormir à 4h30.
Le croiser entre temps, lui partant pour la chasse.
Se réveiller à 10h.
S'occuper des enfants.
Des enfants géniaux.
Recevoir des gens le midi.
Le voir, le sentir essayer de m'embrasser, faire comme si de rien.
Comme ça toute la journée.
faire comme si de rien.
Et le soir.
D'autres amis.
Le voir se rapprocher encore me disant "on fait la paix ?"
Comment lui dire que je ne suis pas en guerre ?

Et ce soir.
"on dort ensemble ce soir ?"
Non, lui répondis-je.
Avant de continuer "tu ne peux pas me considérer comme un mouchoir jetable que tu jettes et que tu reprends".
"ha bon", me répond-il.

ça a été dur.
J'ai failli craquer à plein de moments.
Craquer, c'est-à-dire l'embrasser, faire aussi comme si de rien,
Passer outre la soirée de la veille.

Sauf qu'elle m'a fait mal, cette soirée.
Sauf que les paroles comptent pour moi.
Et j'ai dû lui dire "pas avant d'avoir une discussion sérieuse".

Pour moi aussi, c'est dur.
Ce serait tellement plus simple de s'embrasser, de faire l'amour et d'oublier !
Comme lorsqu'on boit un verre de vin et qu'on oublie...

Que nous réserve le futur ?

dimanche 23 août 2015

Choc.

Apprendre qu'il veut me quitter.
Qu'il m'a laissé ma chance.
Une fois mais pas deux.

PArce que nous avons eu un désaccord.
Que j'ai appris devant son frère et sa belle-soeur quelque chose que je considère comme importante.
Que j'ai préféré prendre l'air plutôt que de réagir devant sa famille.

Que sur le chemin du retour, il me dit que je lui ai fait honte.
Que je ne suis qu'une gamine.
Qu'il en a marre.
Qu'il veut préserver sa santé.
Que c'est fini.

C'est fini.
Je lui propose de discuter.
Il  n'a rien à me dire.
Je lui explique que j'ai besoin d'évacuer ce que j'ai sur le coeur.
Qu'il n'en voit pas l'intérêt.

Que j'ai gagné.
Et les enfants ?
Comment va-t-on faire ?
Je vais chercher un appartement, me dit-il.
Je vais me renseigner.

Ha.
Donc tu me quittes,
parce que j'ai mal réagit ce soir,
parce que je suis une gamine,
parce que je veux discuter et pas toi,
parce qu'hier encore je te parlais de construire une maison ou d'en acheter une,
parce que je fais des sourires aux gens,
parce que, parce que.

Je tremble.
De partout.

J'ai pris une douche chaude,
j'ai faim.
Je vais essayer de dormir.

je suis en état de choc.
Il faut des chocs pour avancer, non ?

Besoin de construire.

J'ai besoin de construire.
De m'installer.
De construire.

Rien de plus.
Et tout ça.

Retour.

Nous sommes de retour.
Arrivée à 4h du matin.
Il part devant la TV, je lui dit bonne nuit, sachant très bien qu'il finira devant.

10 jours.
Nous avons passé 10 jours en nous couchant tous les soirs ensemble.
Comme aux premiers jours.
C'était génial.
Mais, comme il me dit, "j'avais pas d'autres possibilités".

Je sais bien.

Magnifier ses erreurs.

Quelqu'un sait comment s'y prendre ?

dimanche 16 août 2015

Sourires magiques.

Prendre la route.
Rouler de nuit, pendant 4 heures.
Puis faire une pause de quelques minutes.
Regarder ses enfants,
Et voir les deux réveillés.

L'un le pouce dans la bouche,
L'autre tranquillement installée dans son siège.
Et les deux, d'un calme incroyable,
et au sourire doux et sincère.

Puis reprendre la route.

Magie d'un instant.

Bonheur de gémeaux.

Passer une après-midi dans le presque noir complet suite à une coupure de courant.
Se trouver dans une chaleur moite qui pousse à rester en couche.
Uniquement en couche.
Rester dans un parc entre frère et soeur pendant des heures.

Et pendant que les parents préparent les bagages pour partir,
Se tordre de rire.
Encore et encore.
Se rouler l'un sur l'autre,
Se donner des coups de pieds,
Se toucher le nombril,
Se tapoter les corps,
Se donner des claques...
Et rire, rire,rire encore.

Jusqu'à ce que papa et maman décident de nous donner à manger puis enfin de nous asseoir dans le camion.

Bonheur de petits gémeaux rigolos,
Et grand bien-être de leurs parents aimants !

jeudi 13 août 2015

Coupure.

Ce matin.
Désaccord.
Entre sa famille et moi.
Sur sa façon de me parler, et puis sur une question d'autorité. Sa mère qui refuse de m'écouter en donnant quelque chose à manger aux enfants que je ne veux pas.
Je la regarde.
Droit dans les yeux.
Sans rien dire.
Que dire ? Je vois, je me vois réagir.
Je décide de sortir.
De m'aérer.
J'ouvre la porte du jardin,et je me coupe.

Alors j'ouvre en rentrant Jacques Martel.
Et je lis :
"la coupure indique un désordre émotionnel, une profonde douleur mentale qui se manifeste dans le physique. Elle me fait prendre conscience d'une plaie intérieure. C'est un avertissement, un signe que je dois réévaluer la direction dans laquelle je vais. Je veux aller trop vite et faire trop rapidement.
C'est le signe d'un conflit intérieur profond. Je pousse mes limites un peu trop loin ! 
(...)
J'accepte ce que j'ai à comprendre, j'assume mes choix et je fais le changement qui s'impose".

To be continued.

mercredi 12 août 2015

Grossesse et hernie ombilicale.

Des jumeaux.
Un énorme ventre de 29kg.
Un petit bout de femme.

Est-ce que cela suffit à expliquer la hernie ombilicale (entre autres conséquences) ?
Pas forcément.

Il ne suffit pas d'avoir un gros ventre pour avoir une hernie ombilicale.
Et ce matin, lorsque j'ai lu Jacques Martel à ce sujet (alors que je cherchais autre chose, bien sûr), je me suis dit que non.
Ou que oui.
Qu'il ne peut y avoir de transformation physique sans transformation psychique, mentale, émotionnelle, spirituelle....

Presque tel quel, je livre ce passage qui m'a troublé :

"La hernie est une tuméfaction (enflure) de tissus mous ou d'organes saillant à travers la paroi musculaire, là où existe un point faible permettant cette sortie. 
(...)
Le lieu indique sa nature et son message. (...) Chez l'adulte, elle peut représenter un grand désir non exprimé de rompre avec une situation ou une personne qui m'est désagréable et avec laquelleje me suis engagé. Cela peut concerner une rupture de mon couple provoquée par moi ou mon conjoint et que j'ai de la difficulté à accepter. Est-ce que je trouve la vie trop lourde à porter ? 
Elle peut aussi exprimer une autopunition parce que je m'en veux, me sentant impuissant ou incapable de réaliser certaines choses. Je vis aussi beaucoup de frustration face à moi-même. Par le contrôle de ma contrainte, j'attends un niveau où tout explose ou plutôt "implose" en moi. Etant donné que je n'ai pas libéré extérieurement ma détresse, elle doit trouver une façon de sortir. La paroi abdominale protège mes organes internes et les garde en place. 
par conséquent, la hernie dans le muscle peut être liée au désir de garder mon univers à sa place en ne permettant pas la libération de l'agressivité ou d'expressions plus fortes. Est-ce que je me permets de la libérer ? Je peux me sentir coupable d'être dans cet état et je me sens poussé et forcé à aller trop loin, ou j'essaie d'accomplir mon but de manière excessive. Il y a une "poussée mentale" (stress) qui essaie de jaillir. Je veux sortir d'un état ou d'une situation qui n'est pas agréable et dans lequel je me sens contraint de rester. Il s'agit d'une certaine forme d'autopunition. 
C'est le moment d'un nouveau départ. J'ai besoin d'exprimer ma créativité.
Maintenant, je me permets d'être moi-même en m'extériorisant plus librement. 
Je vis plus d'amour pour moi-même et les autres car je sais qui "Je Suis"."

Fou, non ?




L'opération et la guérison.

Suffit-il d'être opéré chirurgicalement pour guérir le problème ?


Les vacances.

Les vacances, c'est prendre le temps de voir ce qu'il se passe au lieu de tout enchaîner sans rien digérer.

Chaque jour est nouveau.

J'aime cette idée, que chaque jour qui se lève est une naissance.

Et j'aime sourire au matin, comme si tout était la 1ère fois.

Qu'ai-je fait ce matin, en boudant ?

Une vision de l'équilibre.

L'équilibre ? C'est tout. Tout le temps. Partout.

L'équilibre ethnologique, c'est accepter que tous les peuples existent.
L'équilibre alimentaire, c'est se nourrir de toutes les formes et couleurs qui nous entourent.
L'équilibre physique, c'est être aussi droit que souple.
L'équilibre langagier, c'est s'adapter à la langue de l'Autre.
L'équilibre de pensées, c'est accepter que l'Autre puisse en avoir de différentes.
L'équilibre alchimique, c'est voir que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
L'équilibre personnel, c'est quotidiennement travailler (physiquement et intellectuellement), se reposer, et rencontrer.
L'équilibre météorologique, c'est la pluie et la sécheresse, c'est qu'il y ait ou non des nuages...
L'équilibre quotidien, c'est la nuit et le jour.
L'équilibre de la planète, c'est qu'après un séisme ou une inondation survient un ouragan ou, une éruption de volcan ou autre chose.

Et l'équilibre de couple ?
Et l'équilibre émotionnel ? C'est passer des larmes au rire ? Ou rester calme et neutre en toute circonstance ?
Et les pays où il ne pleut jamais ?
Et les endroits où la nuit n'existe pas ?
Et... ?


Alors, faut-il toujours de tout et tout le temps ?

L'équilibre, est-ce être au milieu de tout ou toucher un peu à tout ?

To be continued...


Discussion.

J'ai un besoin qui va devenir prochainement vital : discuter avec mon mari.


Au fond : tout ça ne blesse que moi.

Hier, il me dit qu'il va encore aller chez son copain.
Je dis "ok".

Ce matin, 7h, son fils descends.
Je comprends qu'il ne va pas y aller mais qu'ils vont y aller.

Du coup je me lève en vitesse sinon je n'aurai pas de pain pour mon petit dej.
Et je me précipite vers la boulangerie.

Je suis mal réveillée, et quand j'entends "pourquoi t'es debout ?" je préfère ne pas répondre.
D'ailleurs à mon retour de la boulangerie, quand il m'attend dans l'encadrement de la porte je n'ai pas non plus envie de lui parler.

Et jusqu'à ce qu'il parte, d'ailleurs.
Du coup pas de de bisou, pas de sourire, rien.

Au fond c'est moi qui suis "déçue" qu'encore une fois il ne dorme pas dans le lit avec moi.
Au fond c'est moi qui suis agacée qu'il aille chez son "copain" tous les deux jours minimum, en m'annonçant un faux prétexte à chaque fois (il faut que j'aille chercher ça, il faut que je lui rende ça...). Je sais très bien ce qu'il y fait, et qu'il adore y aller, point barre.
Au fond c'est moi qui devait avoir une "attente" pensant que son fils resterait avec moi pour me filer un coup de main alors que c'est logique qu'il aille avec son père.
Au fond, c'est moi qui vais être déçue de faire la gueule dès le matin.

Mais c'est super difficile pour moi d'être gentille alors que :
-il ne me demande pas si ça me dérange ou pas qu'il parte.
-qu'il parte tous les matins comme un voleur, sans mot, sans rien.

Mais je suis la seule blessée.

Hier nous avons discuté.
Enfin, j'ai essayé. Je lui ai dit deux-trois choses sur notre relation, il m'écoutait sans me répondre.
Puis je lui ai cité deux exemples.
Il m'a dit qu'il ne le ferai plus.
Puis "on rentre ? j'ai froid". En gros "on rentre ? je préfère aller devant la TV".

Ok.
Donc je suis blessée, ça n'aurait pas dû m'empêcher de sourire et d'être gentille ce matin.

Vais-je y arriver ?

lundi 10 août 2015

Ces choses qui se recoupent.

Hier je lisais Castaneda qui évoquait à travers les paroles de Don Juan la question de la suffisance, cet ennemi, qui nous affaiblit.

Plus tard dans la journée, je coupe du citron vert.
Et je me coupe l'index gauche. Aïe.

Puis j'ouvre Jacques Martel et son dictionnaires des malaises et des maladies.
Et je lis "l'index représente l'ego sous tous ces aspects : autorité, orgueil, suffisance...(...) j'ai une grande sensibilité émotionnelle et j'ai besoin de me sentir en sécurité dans la vie. Je réalise qu'avoir raison pour un tout ou un rien n'est pas ce qui compte. Je conserve mes énergies pour les choses importantes (...)"

Puis j'écoute Eric Barret "l'être humain perd 90% de son énergie en commentant (...). Ce qui pollue, c'est la pensée d'être quelqu'un".

Et de fil en aiguille, le tableau se poursuit.


Les enfants : la raison de la réconciliation.

Encore une fois, hier.
Encore une fois, tu pars toute la matinée.
Encore une fois, tu reviens le midi boire un coup le midi après avoir "bien travaillé".
Encore une fois je prépare le repas pour nos enfants, pour nous.
Encore une fois je range tout, je fais la vaisselle, je prépare pour que l'enchaînement se passe bien.
Encore une fois tu m'agresses à ton réveil : tu as déjà oublié où ta fille voulait emmener nos enfants.
Encore une fois tu me fais de nombreux pics très drôles mais comme je n'ai pas d'humour.
Encore une fois tu me dis des choses sur un ton agaçant...
que je finis par céder.

Arrivés sur place, je décide de te laisser avec les enfants et ta fille ainée.
Je les sais entre de bonnes mains.

Et puis je pars.
Je rentre.
Seule.

Pour revenir vers vous quelques minutes plus tard.
Je ne peux pas laisser mes enfants.
Nos enfants.

Alors je fais mine que tout va bien.
Pauvres enfants qui ne doivent pas tout comprendre.

Et le soir, après s'être rendus dans ce lieu qui n'était pas du tout adapté pour eux (musique beaucoup trop forte, manège pas du tout adapté à leur âge),
nous rentrons.

Et nous restons au calme.
Je t'accompagne pour un apéro.
Et je comprends que nous ne discuterons jamais.
J'essaye d'enclencher à deux reprises quelque chose,
Pour me rendre compte que le silence est peut-être d'or.

Et puis alors que tout semble s'apaiser,
Tu me dis que demain matin tu ne seras pas là, encore.

Tes copains te manquent déjà ?

Et je me réveille cette nuit.
Il est 4h,

Combien de temps cette histoire va-t-elle durer ?
Combien de temps peut-on partager la vie de quelqu'un qui ne veut pas régler les problèmes pourtant présents ? Ou qui pense que si on se calme, c'est une façon de se pardonner et d'oublier ce qui s'est passé alors que parfois il vous ressort des paroles de ces moments d'énervements, signe que l'oubli est imparfait ?

Combien de temps pour que je décide de modifier l'environnement de nos enfants ?

Et dois-je vraiment le faire?

dimanche 9 août 2015

Du bénéfice des contrastes.

Et si... ?

Nos désaccords et tous MES problèmes émanant de ces désaccords étaient là pour me faire grandir ?

Et si aller chercher du pastis devait m'amener vers une rencontre quelconque ?

Et si sa jalousie profonde et ses accès d'humeurs dès qu'il s'agit de personne du sexe masculin avait pour but de m'amener vers le monde des femmes, soit une autre partie de moi-même ?

Et si toutes ces offenses, toutes ces souffrances que je ressens presque quotidiennement avaient pour but de me transformer en guerrière, éradiquant cette suffisance trop prégnante ?

"La suffisance est notre plus grand ennemi. Ce qui nous affaiblit, c'est de nous sentir offensés par les actes et les méfaits de nos semblables. Notre suffisance nous contraint à passer la plus grande partie de notre vie à être offensé par quelqu'un. 
Les nouveaux guerriers recommandaient que tout soit mis en oeuvre pour extirper la suffisance de la vie des guerriers. J'ai suivi  cette recommandation et, dans ton cas, beaucoup de mes efforts visaient à te montrer que, sans la suffisance, nous sommes invulnérables."
Don Juan à Carlos Castaneda, in Le Feu du dedans, 1984


Lunatisme : destructeur de relation.

Se coucher le soir, envie de câliner son "chéri" tout calme et gentil.
Se réveiller le matin, l'entendre râler, grogner, pour finalement me demander d'aller lui chercher du Pastis parce qu'il part construire un pont dans la forêt et qu'il n'en a plus pour boire le fameux apéro récompensant le travail de ces messieurs.
Lui dire qu'il aurait pu anticiper.
Le réentendre grogner.

Grrr...
c'est si compliqué de prendre un petit dej' tranquille et de demander les choses gentiment ?

Le pire c'est que bonne poire que je suis, j'irai lui acheter, s'il me demandait simplement les choses de manière calme et tranquille.


vendredi 7 août 2015

Incohérence.

Voir un homme qui pendant de longues heures regarde la télévision quotidiennement.
Dont de nombreuses émissions sur d'autres pays du monde.
Et l'entendre dire, à table: "ici on ne parle pas arabe".

Comment prendre ce genre de phrase à la légère ?
Non.
Je ne peux pas.
Et j'espère que je resterai choquée de ce genre de phrase aussi longtemps que je vivrai.

jeudi 6 août 2015

Miracle (ou presque) : être femme, la réponse.

Nous avons discuté.
C'est fou.
Nous sommes arrivés à échanger quelques mots (ou maux aussi).

Tout est parti d'une question de ma part (sûrement débile mais je voulais engager la conversation) :
"Je cherche beaucoup d'orties pour mes préparations, tu sais où je pourrai en trouver ?
-T'as pas autre chose à foutre que tes trucs à la con ?
-pourquoi tu parles comme ça ?
-Franchement tu penses vraiment qu'à toi !
-Comment ?
(...)
Bref.
Et on en arrive à la question fatidique du qu'est-ce qu'une femme vu que je n'en suis pas une.

Et il me répond !
Une femme, c'est :
-quelqu'un qui ne se fait pas repérer.
-quelqu'un qui ne montre pas son cul à tout le monde
-une femme.

Mais c'est génial ! Nous avons ENFIN la réponse !

Donc solution :
->mettre une cape d'invisibilité
->pour l'autre je n'ai jamais montré mon "cul" donc déjà résolui
->une femme, j'en suis une !!

Par contre cela va nous emmener sur un autre terrain : comment faire en sorte qu'il me retrouve avec ma cape ? Il ne pourra pas voir ma progression !!

Affaire à suivre.
H, en colère, deux superbes enfants.

lundi 3 août 2015

Méchanceté, d'où viens-tu ?

Méchanceté gratuite, d'où viens-tu ?

Quelle est ta raison d'être ?
De quoi te nourris-tu ?

Je peux le dire, je vis dans la peur.
La peur peut prendre de nombreuses formes différentes.

Celle que je vis, c'est celle de l'expression. Et de l'action.

Par exemple, lorsque je demande à son fils quelque chose, je ne sais jamais s'il ne va pas me dire : "pourquoi tu lui demandes ça ? ce n'est pas à toi de le faire ou ça ne te regarde pas !"
A l'inverse, si je ne lui demande pas ce que j'aimerai, je ne sais jamais si je ne vais pas entendre un reproche de ne pas lui avoir dit"...

Cette peur m'empêche donc d'être moi. D'être complètement moi.

"Eteints moi cette musique tout de suite".
"Pourquoi tu te mets en pantalon ?"
"Pourquoi tu fais ci ?"
"Pourquoi tu fais ça ?"

Je suis sous le panoptique. En permanence.

Nous rentrons. Avec son fils et les enfants.
Je descends, on se regarde.
"quoi, qu'est-ce t'as ?" me demande-t-il....
Puis me voyant avec du pain "t'as été le chercher où ton pain ?"
(...)
J'ai besoin de douceur.
Suis-je méchante à ce point ?
Est-ce mon miroir ?

cette peur, c'est tout simplement celle de vivre dans le quotidien.

Je suis gentille et enthousiaste, "arrête de te comporter comme une enfant. Arrête de te la péter."
Je suis sur la réserve et timide "de toute façon tu as fais la gueule toute la journée."
Quand ? Mais quand pourrais-je être moi ?

Et puis je crois, voici le pire :
En plus du "tu ne sers à rien depuis que tu es rentrée de l'hôpital car tu ne m'aides pas à porter les enfants", il y a le "tu t'en sors bien, hein, tu es contente, comme ça tu ne fais rien... tu vas voir..." (dans le sens, après c'est mon tour).

Et tout ça, alors que j'ai trouvé quelqu'un à chaque fois pour m'aider, venant pour une semaine, soit volontairement, soit que je paye.
Tout ça, alors que je meure d'envie de porter mes enfants.
Tout ça alors que c'est très difficile de sous-traiter pour moi mon devoir de mère...
Alors oui, je ne fais rien.
Sauf la vaisselle, sauf le ménage, sauf la lessive, sauf le rangement, sauf jouer avec les enfants, sauf les emmener presque chaque jour quelque part pour les promener ou leur faire vivre des expériences, sauf leur faire des câlins comme je peux, sauf préparer à manger, sauf...des bricoles?

Et là j'ai mal.
enfin, je sens les coutures.
Est-ce parce que je n'ai pas attendu les 2 mois plein avant de les porter ?
J'en avais marre d'entendre des choses comme ça. Des "tu ne sers à rien. Tu ne me sers à rien."

Sauf à assouvir tes plaisirs ?


Ces signes qui ne trompent pas #3

Rédiger un SMS et sentir une présence au-dessus de soi.
Taper sur "envoyer" et voir le regard du geôlier qui s'en va.
Venir plus tard, les bras tendus, attendant qu'il mette les menottes.
Lui dire :"tu me diras quand je devrai rentrer ? J'ai l'impression d'être en prison, là."
Et entendre : "tu fais ce que tu veux de toute façon. Vas-y ! vas-y ! tu es libre maintenant. De toute façon maintenant ça n'a plus d'importance."

Et partir écrire cette situation sur le blog, avant de reprendre le nettoyage du véhicule.

Nettoyer le véhicule, et puis entendre "fallait absolument que tu fasses ça aujourd'hui?"


ces signes qui ne trompent pas. CSQNTP#2

Etre en train de pianoter sur le  clavier (comme à l'instant)...
Entendre les pas qui se rapprochent...
Et attendre le reproche, la remarque, le truc pinçant et mal aimable qui va suivre.
Faire comme si de rien, et l'entendre vraiment.
"tu as tellement de messages que tu dois prendre un 2ème ordinateur ? C'est qui encore ?

Commencer à être méchante avec l'environnement du conjoint.
Commencer à voir les mauvais côtés des gens, quels qu'ils soient.
Avoir envie de râler, sans aucune raison.
Si ce n'est pas un signe de mal-être....

Avoir envie de créer pour quelqu'un, de préparer un cadeau.
Et puis se prendre une remarque.
Et être tellement marquée que les fleurs et les idées disparaissent au profit d'un gros nuage noir.

Lorsqu'on n'ose pas demander ou évoquer un sujet de peur de se prendre une raillerie ou râlerie ou autre. A son propre conjoint.
Où est ma liberté ?

Lorsqu'on pense à faire une liste des conditions sine qua non à remplir pour vivre avec quelqu'un.

Lorsqu'on entend, alors que je lui propose un médiateur pour qu'on puisse s'exprimer, se parler, et résoudre nos problèmes : "je ne veux pas gaspiller mon argent". Et pourtant insister, à grand renfort de PNL "tu penses que résoudre nos problèmes de couple c'est gaspiller notre argent ?" et entendre : "oui". Tout ça en sachant qu'il dépense 150€ de clopes par moi plus quelques bouteilles de Pastis...

Lorsqu'on entend, pour "rire": "de toute façon tu ne seras jamais ma femme. Nous ne sommes pas mariés." Et qu'on se rend compte que pour cette seule fois, les mots ont de l'importance pour lui.


Ce qui m'insupporte.

Quelqu'un : "Y, tu veux une bière ? -Oui je veux bien. -Et vous aussi ? Y2, Y3, Y4... ?-Oui, merci !" Nous, les femmes, sommes-nous invisibles ? Ou chacun s'occupe de son sexe ?
Nul.

Lorsque le papa déverse haut et fort ses remarques sur ses deux enfants : "votre maman ne s'occupe pas de vous. Elle lit ses messages."
Je leur dis, moi, "votre père a encore trop bu ? Il préfère s'asseoir à une table partageant blagues cochonnes avec ses copains, ou aller à droite à gauche sans demander l'avis de sa maman, ou lui répéter tous les jours qu'elle ne sert à rien, ou qu'il faut le laisser dormir parce qu'il regarde la TV ?"
certainement pas.

Je branche mon portable.
Alors que je repasse plus tard devant la prise, je vois mon portable débranché, et le sien à ma place.
Me chercher, me provoquer, est-ce la seule façon que tu as de t'adresser à moi ?

Hier soir.
Je m'étends sur le canapé.
Alors que j'attrape la télécommande, il me la prends vite faite, et choisis ce qu'il veut.

Mais franchement, quel âge ?
Et combien de temps vais-je tenir ?

Parce que le problème après, c'est que si je décide de "passer outre", ce ne sera qu'en surface.
Je sais très bien que ça va s'entasser très profond.
Et la pile est déjà trop haute.
Beaucoup trop haute.

Quand il fume dans mon camion alors qu'il y a les sièges enfants.
Bref, quand il est irrespectueux.

Lorsqu'il est persuadé que j'envoie des messages à des mecs.
Ou que je lui ai dit que j'ai une réunion pour ci ou ça et qu'il ne me croît pas.
Pourquoi lui annoncerais-je ? Non mais franchement ?







Ces signes qui ne trompent pas. #CSQNTP1

Il se lève, je l'accueille.
"bonjour !
-pourquoi tu t'es levé ? (me répond-il)
-(...) pourquoi tu dormais ? (lui répondis-je)..."

Il prépare les biberons des enfants alors qu'il n'a pas encore mangé.
"-Tu veux que je leur donne ? (je lui demande)
-non, non", me répond-il. Avant de poursuivre : "va répondre à tes messages"...

Mon téléphone signale un message SMS ou mail.
"Allez, encore un ! C'est qui celui-là ? suivis d'un pfffffffiouuu"
Plus tard, son téléphone sonne. Je réagis comme lui : "c'était qui ? -ça ne te regarde pas !"
(...)


Les menstruations (ou règles): un temps privilégié.

ça peut faire mal au bas-ventre.
Ce n'est pas très agréable.
On est parfois très fatiguée.
Irritable.
Ou... beaucoup d'autres symptômes.

Néanmoins,
C'est un temps privilégié.

Pour se retrouver face à soi-même.
Pour faire passer le "soi" avant le nous.
Pour mettre un terme à la relation physique et donner de l'importance à tout le reste.

Nettoyage.
Moment de réflexion sur ce qui est primordial dans la relation.
L'utiliser comme mise à l'écart intentionnelle.
Comme excuse.
Je m'écarte de mes propres impulsions, et j'observe.

S'il n'y a pas de relation physique, que reste-t-il ?



Blessures.

1 mois que j'étais partie.
2 jours que je suis de retour.

Vous êtes venus me chercher.
Toi, et tes 4 enfants.
Les deux grands et nos deux petits.

C'était... magnifique.
J'était troublée, bouleversée.

Je vous ai regardé à travers la fenêtre,
Tous les 5,
vous étiez resplendissants.
Tous les 5.

Nos enfants me semblaient grands,grands et grandis.
Et toi tu étais lumineux.

Un énorme sanglot m'a pris,
Les larmes ont coulé,
J'ai préféré laisser quelques larmes couler dans tes bras,
contre toi,
Sorte de pudeur de larme envers nos enfants...
Mais bien vite je me suis détachée pour les prendre dans mes bras,
Comme je pouvais,
N'ayant pas le droit de les porter.

Deux jours que je suis revenue et c'est tellement difficile de ne pas pouvoir les porter !
Je sais que je dois attendre un bon mois encore,
Mais le comprennent-ils ?
Comprennent-ils pourquoi leur mère ne les prend plus dans ses bras ?
Je leur répète en tous cas, souvent.
Mais pas trop, pour ne pas y penser.

Je me sens ultra dépendante depuis que je suis revenue.
De toi, mon chéri.
Toi qui depuis deux jours me fait pleurer maintenant.

Depuis que nous sommes rentrés,
tu as repris ton humour piquant.
celui qui me blesse, qui ne fait rire que toi, et peut-être quelques autres.
Toi qui le 1er jour t'es rendu compte que "je ne servais à rien", et qui me l'a bien répété cinq ou six fois dans la journée,
Toi qui, "pour rire", disait à moi ou qui veut l'entendre que tu vas me faire rentrer chez moi.
Je sais, c'est drôle.
Mais je dois être un peu plus sensible encore que d'habitude alors ça me touche, forcément.

Toi qui souffle ou qui t'énerve quand je te demande quelque chose.
Parce que ce quelque chose est lourd et que je ne peux pas le porter.

Toi qui n'imagine pas à quel point ce n'est pas facile de me retrouver avec les deux bébés, sans pouvoir les prendre ni les changer en cas de besoin.
Sans pouvoir les emmener d'un endroit à l'autre.

Toi qui me disais hier au soir, alors que j'invitais des amis à prendre un apéro, ce que tu aimes pourtant faire avec les tiens, que c'est encore toi qui allais devoir t'occuper des bébés pendant qu'ils seraient là...
Toi qui pourtant n'est pas gêné de dire à tes amis que tu iras chasser avec eux dimanche soir et lundi soir...
Toi qui réserve ton samedi soir pour sortir, à moi de trouver quelqu'un pour garder les enfants...
Toi qui oublie qu'en août nous devions aller à une fête dans ma famille, et qui réserve autre chose rien que pour toi le lendemain sans m'en parler...
Toi qui me dis, ce deuxième soir, que finalement je ne suis pas en si mauvais état que ça, alors quoi je pourrai quand même en faire plus...

(...)






Habiter chez moi.

"-Comment allez-vous ?
-Très bien, merci, et vous ?"

Ce n'est pas vrai.
Je bouillonne à l'intérieur de mille choses non réglées.

Ok j'ai du travail à faire sur moi et je dois bien sûr modifier des attitudes, des paroles, des actions et certains choix.
Mais avant tout j'ai besoin d'évacuer, de mettre au clair certains drames émotionnels, pour ne pas ls entretenir mais plutôt les dépasser.

C'est très simple.

Si j'étais chez moi, je me sentirai libre de me coucher et de me lever comme je veux.
Et ce n'est pas le cas.

Si j'étais chez moi, je ne ferai pas attention au bruit des touches lorsque je pianote sur le clavier.
Et ce n'est pas le cas.

Si j'étais chez moi, je prendrai mon petit déjeuner sans attendre alors que j'ai faim le matin.
Et ce n'est pas (toujours) le cas.

Si j'étais chez moi, je ne me sentirai pas gênée de répondre à un message SMS ou de répondre un mail.
Et ce n'est pas (toujours) le cas.

Où suis-je chez moi ?
Dans les rêves.

Comment arrive-je à être bien ?
Lorsque je suis forte, que je me force à faire des choses qui pourraient me faire plaisir, sans tenir compte des reproches, jugements, remarques diverses, trop nombreuses et trop fortes.

Mais ça demande un déploiement d'énergie quand il faut relancer la machine.
Une fois dans la logique du "je fais pour être bien", il n'y a plus qu'à continuer.
Mais les rouages se salissent et s'agglutinent parfois.
Et le moulin du bonheur ne trouve plus assez d'eau pour tourner.

Le 1er jour de mon retour, je pleurais.
Le deuxième jour de mon retour, je pleurais.
Cela fait 27 jours que je suis rentrée, et encore hier, je pleurais.

PArce que je ne maîtrise pas tout de la machine du bonheur.
Certes j'ai des réactions, obligatoirement teintées émotionnellement,
Donc certaines appropriées, d'autres non.

Et face à ces ré(actions), il y aussi une autre machine.
Qui ne fonctionne pas du tout sur le même modèle que la mienne.
Parfois elles se rejoignent, mais globalement non.

Je SAIS que je suis partie prenante de ma vie.
Je le dis suffisamment HAUT et FORT
"Dans la vie, on a toujours ce que l'on veut. Et quand on n'a rien c'est qu'on ne veut rien."

Mais j'oublie les transitions quand je dis ça.
J'oublie le "je veux ça, maintenant, alors que je voulais autre chose avant".
Et c'est là que la question se pose ; comment passer de l'un à l'autre ?

Sans blesser ?
Sans rompre une soi-disante harmonie ?
Sans casser l'équilibre ?

De loin, il est facile de penser qu'un autre équilibre est complètement possible.
Et je le pense.
C'est la mise en oeuvre qui ne s'avère pas si simple.

Je ne voulais plus écrire les choses négatives car je me disais que ça me focalisait sur elles.
Sauf que j'ai besoin de mettre des mots à des situations.
Sauf que je ne peux pas rester à me consoler seule, me faire une raison, accepter l'inacceptable.
J'ai besoin d'évacuer, aussi, pour me libérer de ce que nous n'évoquons pas.

J'aime tellement lorsque je suis heureuse,
Je crée de toute pièce tout et n'importe quoi,
Je suis pleine d'idées et de sourires à donner...

Et puis,
Il y a ces autres moments.
où je me retrouve face à moi-même.

Face aux autres, et non plus avec les autres.
Tournée vers moi, bégayeuse de vie,
Honteuse, timide et maussade.

Je ne veux pas être celle-là.
Et sans TOUT reprocher à l'autre
(j'ai évidemment ma part là-dedans),

Je ne veux pas être celle qui craint.
Qui craint des paroles blessantes.
Qui craint d'être humiliée.
Qui craint d'entendre des mots durs, des phrases qui rabaissent au lieu de faire grandir l'Autre.

Je n'en veux plus.

Je veux être prise au sérieux.
Je ne veux pas t'accorder plus d'importance que celle que je ne veux pas donner à mes blessures.
Je veux que tu me croies et que tu m'écoutes.
Je veux parler librement, m'exprimer sereinement.

Pourquoi ai-je choisi celui qui est tout l'inverse de ça ?