vendredi 12 mai 2017

Initier le changement.

Je jette tous mes carnets d'écriture.

C'est le plus dur, et pourtant je ne les relis jamais, ni ne les montre.

C'est fou cette accroche que l'on peut avoir de nos pensées passées et tracées  !!

Pour changer, il doit y avoir un choc. Cela doit créer quelque chose. Cela ne peut pas être simple.

Listes

Quand tu commences à lister qu'il faut que tu fasses des listes... l'heure est grave.

Eveil.

Je prends le couteau, je coupe un morceau de pizza... et si je prenais le temps de couper proprement, de sentir les différentes textures, densités, afin de poser le couteau, et sans avoir déplacé ma concentration mettre le morceau à la bouche ?

Je me prépare mon repas... et si je rangeais chaque chose après l'avoir utilisé, histoire de remettre à sa place les éléments comme ils étaient... au lieu de le faire plus tard en 4ème vitesse alors que la nourriture est déjà abîmée, que les ustensiles sont restés sales et que les miettes restent sur la table ?

Je comprends l'importance des mots, de chaque mot.

Les objets. Il y en a partout. Ils me sont de plus en plus inutiles.

Mes projets. Tant que mon présent n'est pas vraiment le présent, les projets n'en sont pas non plus. Ils sont alors juste une fuite supplémentaire.

Les produits ménagers. Les vêtements.

Les livres. Les cours. Pourquoi est-ce si important pour moi de les conserver ?
Pour être sûre de pouvoir répondre à certaines questions, auxquelles je pouvais avant mais que je ne peux plus maintenant ?
Pour pouvoir me rappeler faussement qui j'ai été, ce que j'ai pensé ?

Certes. Si j'ai un jour une conférence à donner en anthropologie j'aurai besoin de données. Mais n'aurais-je pas d'autres outils pour les trouver ? Dois-je absolument tout chercher à conserver ?

Au fond c'est comme mes disques durs. J'ai peur de perdre mes données. Je veux tout conserver, tout le temps. Des photos que je n'utiliserais jamais, des vêtements que jamais je ne mettrai, des livres que je ne lirais plus.

Pourquoi est-ce que je conserve ?
AU CAS OU. Au cas-où j'aurais envie de parler d'un livre à quelqu'un, alors je le ressortirai de la bibiothèque. Au cas-où j'aurai un évènement spécial, j'aurai besoin de ce vêtement. SI JAMAIS j'ai des invités, alors j'aurai besoin de sortir telle ou telle nappe.
Mais ce n'est pas le cas.
Et toutes ces choses je ne m'en sers plus.
Alors...

Je comprends les 10% déchets : ces gens-là font attention à chaque chose.

Peut-on avancer franchement quand on accumule tant de traces du passé ?
Ne sont-elles pas en nous, d'une manière ou d'une autre ?

Nos enfants n'ont que 3 ans. Ils ont déjà 3 ans.
Jamais nous n'aurons l'occasion de les refaire grandir.
Toutes nos paroles et nos actions sont importantes.
Est-ce vous, chers petits, qui me faites prendre conscience à ce point de l'importance de chaque chose ?
Est-ce toi, cher conjoint, par nos visions souvent opposées qui me pousse malgré moi vers moi-même ?

...