mercredi 29 juin 2016

Ce matin je n'ai pas pu.

Je n'ai pas pu quoi ?

Retenir mes larmes avec ton humour qui me blesse.
Qui me fait mal.

"Tu travailles ce matin ?
-Oui je suis en réunion toute la matinée.
-4 heures de réunion ! C'est ça, fout toi de moi encore ! Tu es pire qu'un ministre, pff, tu me prends vraiment pour un jambon. Et hier tu faisais quoi en ville ? Il y en a qui t'ont vu ?
-Je sortais de réunion en mairie.
-Et tu vas me faire avaler ça ! C'est ça, c'est ça. Profite, profite...
-(...)
-Et qu'est-ce que vous aller faire pendant 4 heures ? Vous allez faire des pauses, hein ?
-Nous allons préparer la réforme.
-Quand t'arrêteras de me raconter des salades...Je sais très bien que vous allez fêter le départ de Alex...
-Oui, mais ça c'est ce midi, pas ce matin.
-N'importe quoi.
-..."

Oui, ce n'est que son humour.
Oui, ce n'est qu'une projection de lui.
Oui, il ne s'agit que de ses peurs, de ses pensées..
Je sais qu'il ne s'imagine pas qu'on peut travailler pendant plusieurs heures.
Je sais qu'il n'aime pas quand il n'y a pas de café le matin.
Je sais que la perspective que je me retrouve avec des collègues pour manger le midi ne lui plaise pas.
Je sais qu'il ne me croit jamais parce qu'il n'arrive pas à se l'imaginer.

Sauf que.
Du coup je ne peux pas parler de mon boulot.
Du coup je dois prendre sur moi.
Du coup il fait toujours en sorte quand j'ai une bouffée d'air (ce midi) de me faire culpabiliser (je ne m'occupe moins ce jour des enfants, je n'aide pas à la maison, je vais rentrer tard).

Je le sais, tout ça.
Mais entendre ces/ses mots, dès le matin, alors que nous dormons déjà chacun dans notre chambre (lui devant la téloche tous les soirs, au final ça finit par m'aller très bien, c'est triste)...
Non.

Et ce matin, je n'ai pas pu retenir mes larmes.
Alors je les ai laissées couler sur mes joues.

"Qu'as-tu ?
-Rien, je suis allergique."

mercredi 22 juin 2016

Où j'en suis.

Je crie.
Je m'énerve vite.
Je n'ai pas de patience.
Je baisse les bras.
Je n'ai plus de courage.

Où j'en suis.

Où j'en suis ?
Mes/nos enfants ont 2 ans.
C'est la fin de l'année scolaire.
Je suis fatiguée.
Je suis craintive avec les vacances.
Je doute de tout.
Je n'aime (toujours) pas l'homme avec qui je vis, le père de mes/nos enfants.
Je prends beaucoup sur moi.
Je mange beaucoup.
Je n'ai pas de chose qui me "ravisse".
Je ne suis excitée/stimulée par rien.
Je ne rigole pas beaucoup.
Je me fâche souvent.
Je n'aime pas énormément de choses, je ne sais pas quoi aimer.
J'ai envie de partir, je n'y arrive pas.
Je vais dormir 5 minutes.
Puis je vais récupérer les enfants.

Comme dirait la chanson "sad and lonely".

dimanche 5 juin 2016

Nouveau test.

Je suis rentrée de Paris, hier.
En début d'après-midi.
Et je n'ai rien dit, excepté 2 ou 3 phrases "pratiques".
Pas de bonjour.
Pas de bisou.
Rien.
Puis pas de bonne nuit.
Pas de rebonjour.
Rien.
Tu es parti.
Sans rien dire non plus.
Respectant ce silence.
Que je trouve bien.
Je me détends.
Même si je ne sais pas quand tu vas rentrer.
J'imagine, un peu, ce que tu fais.
Pas de problème, aujourd'hui, je prends les choses en main.
Mais quand même, tu pourrais me dire que tu pars.
Comme je te dirai ce que je fais et où je suis.

C'est peut-être ça la solution.
Car la maison est calme.
Excepté les poussins qui piaillent, dans la cuisine.
Et les enfants qui sont fatigués.
Mais là ils dorment.

C'est peut-être ça la solution.
Ne pas se parler.
Car de toute façon nos discussions s'enveniment constamment.
Et nous ne nous parlons pas.
Nous ne discutons pas.
Nous ne nous entendons pas.

Serait-ce la solution ?
A condition de se mettre d'accord à chaque fois.
Pour chacune de nos sorties de prévues.
Combien de temps peut-on tenir ?
ça vaut le coup d'essayer.

Je suis prête à essayer.
De continuer à ne pas te parler.
De toute façon, je ne sais plus ni quoi ni comment te le dire.

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