samedi 21 février 2015

Rencontre avec moi-même.

Un rendez-vous comme un autre.
Dr XX, gynéco.
Sauf qu'elle n'est pas comme les autres.
Et aux questions qu'elle me pose, précises, je ne peux lui répondre que des questions précises.

Et là elle me bluffe. Véritablement.
Par deux fois.

La 1ère, alors que je lui évoque notre relation bancale, l'équilibre familial qui n'existe pas, et ma souffrance réelle. Notre drame, le drame que je vis, moi, aujourd'hui.
Et là elle me répond aussi simplement du monde "vous voyez le tableau que vous m'avez offert, il n'est que douceur, sauf cette main d'homme. A cause de cette main, je n'ai jamais pu l'accrocher."
Je lui demande le tableau, elle va me le chercher (tout en haut d'un placard), et je le regarde. Les larmes coulent sur mon visage.
"Vous voyez, j'ai essayé à plusieurs reprises de l'accrocher quelque part. Je n'ai jamais réussi. Cette main, là...me gêne terriblement. C'est physique... -elle oppresse ? -oui, c'est ça".

... vérité profonde, tu rejaillis maintenant.
Et je lui raconte mon rêve (cauchemar !), celui où j'ouvre la porte d'une boulangerie, mes enfants m'attendent, dans le magasin, chacun d'eux le visage emprisonné dans un sac plastique fermé par un noeud. Et moi horrifiée de les voir ainsi et m'empressant de les faire respirer, je me réveille net... Impossible bien sûr de me rendormir...

Elle revient vers ce tableau : "ce ne serait pas possible d'enlever cette main ? -Non lui répondis-je (tout en cachant la main en question) -Tout le reste n'est que douceur", me dit-elle...

La 2ème, alors que je lui parle, tranquillement. J'évoque le paradoxe entre le "tout va bien" d'apparence, et le désarroi profond, les larmes qui sont là, "dès qu'on creuse un peu".
Je ne me rappelle plus des mots que j'ai employés, les tournures de phrases utilisées.
Sauf qu' à la fin elle me dit : "vous savez que vous n'avez pas du tout bégayé ?"

...
Deux fois.
Deux fois où d'âme à âme, elle m'a conforté dans mes idées. Elle m'a renvoyé face à ma conscience.

Un rendez-vous avec moi-même.

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