mercredi 3 août 2016

J'accepte, mais vraiment momentanément.

J'accepte, sinon je vais me bagarrer, sortir de la colère, créer de l'énervement pour qu'au final je le vive mal.

Donc j'accepte, mais momentanément.

J'accepte, alors qu'il me suit en voiture pour me ramener après avoir déposé mon véhicule au garage de son copain, qu'il me parle mal.

J'accepte,ça ne veut pas dire que je sois d'accord.
J'accepte, ça ne veut pas dire que je ne lui répond pas.
Mais ça veut dire que je lui dis ou que je le regarde bizarrement, juste assez pour qu'il comprenne que je n'aime pas sa façon d'agir ou de parler me concernant, mais pas de trop pour ne pas déclencher une guerre.

J'ai donc accepté ce matin qu'il me parle mal devant son copain (pourquoi ferait-il autrement, au fond il ne fait que se synchroniser à son copain qui parle comme ça à sa femme...)
J'ai donc accepté qu'il me dise des "assis-toi, arrête de parler, blablablabla, je vais être en retard c'est de ta faute (...)" et j'en passe.
J'ai accepté qu'il râle, beaucoup.
J'ai accepté qu'il me colle son téléphone sous le nez sans savoir à qui je parlais ni ce qu'il voulait exactement.
J'ai accepté...

Mais j'ai quand même un goût amer, lorsque ses amis lui demandent comment se passe son travail, et qu'il répond, le plus simplement du monde : "je ne vais pas y rester. Dans un mois c'est fini, je change de travail".

Ha.

ça me rend vraiment mal à l'aise, d'apprendre devant des gens que je vais devoir me réorganiser, pour mon travail, avec la nounou, peut-être  la veille pour le lendemain quand il me dira qu'il a signé un contrat alors qu'on n'en aura même pas parlé avant...

Cette façon de communiquer indirectement et de m'apprendre des choses me met vraiment mal à l'aise. Je sens des choses qui tremblent dans mon corps, dans ma tête, dans mes mains.
Cet état dans lequel je me trouve est simple à définir : c'est la projection d'un futur assez proche qui va être assez galère à gérer pou moi, et je sais que ça va arriver.

Le bon côté ? Je le sais.
Le mauvais ? JE vais devoir m'adapter à SES exigences.

Et ce n'est pas qu'une question de fierté.
C'est surtout parce que j'ai l'impression d'assurer seule la vie de mes enfants, avec quelqu'un qui est là, ponctuellement, sur qui je peux (trop) ponctuellement compter, bref, une sorte de personne qui vient et qui part, qui m'aide et qui me met dans le pétrin, qui n'a aucunement confiance en moi alors que je dois tout faire par rapport à lui.

J'arrête parce que les larmes arrivent.
Je vais me concentrer sur le frein à ma dégénérescence : le travail pendant les quelques minutes qui me restent de la fin de la sieste des enfants.

Inspir, expir.


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