mardi 22 septembre 2015

Rirôniques.

Rire ironique d'un paysage non onirique.

Celui de paroles répétées : "je te préviens, si tu continue comme ça toi et moi...
-Oui ?
-ça ne peut pas durer comme ça. Tu travailles trop, tu n'arrives pas à tout faire.
-Ha ? Moi je trouve que ça ne se passe pas trop mal ... !
-Alors on n'a rien à faire ensemble.
-Quoi ? pourquoi tu me mets la pression ?
-Je ne te mets pas la pression je te préviens, c'est tout..."

(...)
Ha. Tu me préviens.Que j'en fais trop. Alors aide-moi. Aide-moi davantage. Fais les machines et plie le linge. Promène les enfants et joue avec eux. aide-moi à essuyer les enfants qui sortent du bain en même temps pendant que tu fumes une clope avec ton copain. fais les courses toutes les semaines. Fais le ménage partout une fois par semaine. Ou déjà passe le balai une fois. Mets les couches dans la poubelle au lieu de me faire remarquer qu'elles sont sur le bord de la fenêtre. Tu veux faire l'amour ? Trois soirs de suite que tu rentres plein, tout rouge, parlant du nez et n'articulant plus. Trois jours de suite que tu t'endors dans le canapé. Vive la reprise de la chasse. J'en fais trop ? Prépare les affaires pour les enfants tous les jours. Les sacs, les fringues, la nourriture... J'en fais trop ? Réveille-toi tous les matins avant tout le monde pour prendre ton petit dej, ta douche, placer le véhicule devant la maison, préparer les affaires des enfants avant de les réveiller... J'en fais trop ? Evite-moi alors de consulter ton compte bancaire parce que tu ne sais jamais combien il te reste, ou il ne te reste déjà plus. J'en fais trop ? Alors prends tes RDV toi-même, chez le médecin et ailleurs. J'en fais trop ?
Vaste blague.
Enfin je suis posée, calme et surtout fatiguée.
Parce que je suis levée depuis 4h du matin (trop de choses dans la tête), que j'ai pris mon courage à deux mains pour communiquer avec toi, que je suis fière parce que nous avons réussi à nous parler pendant 9 minutes pendant lesquelles tu as mis la TV en pause, que j'ai réussi à évoquer avec toi les prochaines vacances et à te faire baisser le ton parce que tu t'emballais dès que je disais quelque chose...
Et j'en passe.

Je suis fatiguée, et tellement contente de ma journée ! J'ai fait du bon travail, j'ai joué avec les enfants, j'ai fait du sport et me suis occupée de la maison.
Alors oui, je n'ai pas envie de m'allonger contre toi devant la TV trop forte en regardant un film qui ne m'intéresse pas et qui m'empêche de dormir confortablement dans mon lit, au calme et dans le noir.

Et franchement, j'assume complètement.

Comme ta colère de dimanche soir où tu montes te coucher assez tôt (cherchez l'erreur...), où je te dis que je suis fatiguée et non excitée, tu me préviens encore de je ne sais quoi et part dormir ailleurs.
ça ne m'a même pas blessée tellement c'était pathétique.

D'ailleurs, je compte continuer.
A me reposer, à travailler, à manger des fruits, jouer avec les enfants et faire du sport.

Parce que ça me plaît.
Et tu peux me prévenir, me mettre en garde ou la pression.

C'est triste mais ça m'est égal.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire