samedi 3 octobre 2015

Exceptionnellement... grave.

Réveil.
Par un pleur d'un de nos enfants.
Je me lève.
Puis déclenchement du deuxième pleur.
Je prends le premier enfant, le dépose dans les bras de leur père.
Puis je vais chercher la deuxième pour la mettre aussi dans le lit.
A ce moment, le père crie sur le premier petit "tais toi maintenant !" qui pleure encore, comme s'il avait 15 ans... (alors qu'il n'a que 15 mois).
...
Je le reprends dans mes bras, et pars le changer (logique de pleurer lorsqu'il se réveille tout mouillé...). Le père me rejoint avec la 2ème qui a fait la même chose.

Jusque là, tout va bien.
Sauf qu'au moment de les remettre dans le lit, le premier ne veut pas. Et pleure. Fort. Je suppose qu'il a faim, étant donné que c'est l'heure de son réveil habituel.
Alors les deux dans le lit entre nous, j'essaye de le calmer. En lui parlant. ça ne marche pas.
Alors le père crie. "tu te tais !" : aucun effet.
Alors je chante. Ou plutôt je fredonne. La même chanson que je leur fredonnais dans mon ventre, et à la maternité.ça marche. Il se calme.
Sauf que le père n'est pas content que je chante.
"et elle peut pas se la fermer ! J'aurai dû rester dans le canapé, au moins j'étais au calme. D'ailleurs à présent je resterai toujours dans le canapé...."
Je sens que mon garçons va se remettre à pleurer, alors je recommence à fredonner.
effet immédiat.
Le père se lève d'un bond (là les enfants n'existent plus, dans le lit), il ouvre la porte de la chambre, la claque, descend les marches en se cognant dans tout, claque toutes les portes sur son passage, escalier, sortie de maison...
...
Ok.
Tout va bien.
C'est zen à la maison.

Pas comme si tu étais parti pendant 3 jours non stop.
Que tu m'a rejoins à 5h30 dans le lit la nuit d'avant alors que je me lève à 6h.
Que le jour où tu es rentré, tu n'as rien fait dans la maison à part regarder la téloche. Ton sac n'est même pas encore défait, deux jours après.
Que le surlendemain de ton retour tu es parti toute la matinée pendant que je pliais, rangeais, nettoyais, travaillais etc... et que lorsque tu es revenu après avoir bu un coup chez trois copains tu me disais pour "rire" : "tu n'as pas encore fait les courses ?"

Tu es l'homme le plus drôle que je connaisse.
Pardon, le plus pathétique.
Qui ne s'est même pas intéressé comment allait mon épaule alors que la veille de ton départ je prenais des anti-inflammatoires ne pouvant même plus porter mes enfants.
Normal que j'ai mal à l'épaule, je ne me sens pas "épaulée" peut-être.

Je te demande si ça t'embête que je décale un cours que je donne aux adultes du lundi au mardi car le lundi j'ai une réunion de travail, tu me dis oui et tu saisis l'occasion : samedi prochain, je peux aller à la chasse toute la journée ?
Mais bien sûr. Qui garde les enfants pendant ma seule après-midi de libre dans la semaine, celle où je m'octrois 2 heures de sport d'affilée ?

Tout va bien.

Je pense que tu t'es rendu compte de ton attitude désastreuse.
Vu que tu viens de vider le sèche-linge et que tu es en train de le plier.

Mais franchement, je ne supporte plus ces moments-là.
Je ne supporte plus ta gentillesse quand tu as bu. Car si tu t'intéresses à moi et que tu me poses des questions, c'est uniquement parce que tu as bu et que tu es content.

Je te pose des questions sur tes 3 jours, tu n'as même pas l'air content.
Alors que je t'ai eu au téléphone un soir, j'imaginais ton visage bien rouge rien qu'à t'entendre.

Cette nuit tu es venu me rejoindre pas trop tard. Et pour une rare fois, ça ne m'a pas réveillé. Mais ce qui m'a réveillé, c'est tous tes soufflements quand je te disais, "j'ai mal à mon épaule, je ne peux pas me mettre sur le côté". Et tu soufflais, soufflais, soufflais.

Ta colère, je n'en veux plus.

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