samedi 30 juillet 2016

Pathétisme (ou retour à la réalité)

Départ ce matin de nos (mes) 4 invités.
Qui m'ont fait passer une super semaine.

Je t'attends ce midi, afin de créer une habitude du "manger à 4, à table, nous et nos enfants".
C'est la 3ème fois que nous j'y arrive.
Ou plutôt la 4ème fois. En deux ans.
J'y crois encore.

Ce midi nous avons une brève discussion à table sur la semaine prochaine.
Celle où tu t'es engagé à travailler autre part, sans m'en parler, alors que ça change profondément notre structure de vie.
Au lieu d'être seule avec nos deux enfants tous les matins, je le serai pendant une semaine.
Oui, pour moi ça change beaucoup.
Pour toi il faut croire que non.
Ou qu'en tout cas mon avis t'importe peu.

Du coup je t'ai demandé ce que ça te ferait si j'agissais comme toi.
Je t'ai demandé de te mettre à ma place.
N'ayant pas envie de me fâcher, nous en sommes restés là.

Avant que tu ne m'apprennes que tu allais chez le médecin ce soir à 18h.
Puis qu'à la suite du médecin tu passerais chez un copain qui te l'a demandé.
J'ai sauté sur l'occasion, si tu prends du temps pour toi je vais en prendre pour moi.
On s'arrange donc pour que je parte après manger (enfants couchés, vaisselle faite bien sûr donc pas avant 14h) afin d'être de retour dernier délai à 17h30.

Je trouve un truc à faire : dénicher des draps pour les enfants qui n'en ont plus.
Parfait.
Et là tout commence.
Je réponds à 2 messages et tu enchaînes phrase sur phrase, ton monologue habituel :
"-ça y est, tu LE contacte pour lui dire que tu as du temps cet après-midi ?
-Où est-ce que vous allez vous voir ? "
et pâtati et patata.

C'est drôle, pensez-vous.
ça explique pourquoi je suis morte de rire.

Puis je rentre.
Tu dors encore, les enfants attendent (à peu près) gentiment que quelqu'un vienne les chercher.
J'y vais.

Je te demande de t'en occuper 15', le temps d'un mini-footing.
Tu le fais.Même si tu souffles un peu.

Puis avant de partir tu m'apprends que ton fils va passer déposer un lapin.
Ce que tu ne m'as pas dit ce lapin de compagnie provient d'un arrangement entre toi et la maman de ta belle-fille, et que tu as dit qu'on s'en occuperait à vie étant donné qu'elle ne le veut plus.
Ha.

Puis tu rentres, toi.
Sans aucune nouvelle avant (à quoi ça sert ?)
Tu rentres à 23h45.
Je t'entends pisser longuement au portail.
Et je sens déjà la suite comme on sent une odeur d'alcool mélangée à une haleine de clope.
OUF. Soulagement, tu ne montes pas dans le lit.

C'est moi qui descend.
Le temps de récupérer mon PC, et juste le temps de te voir allongé dans le canapé, et comatant tellement que tu as juste eu le temps de l'allumer, sans allumer la box.
Du coup tu comates devant un écran de petits points gris et noirs qui clignotent.

Je remonte me coucher.
Qu'est-ce qu'on disait, ce midi ? Inclure l'Autre dans sa vie ?

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