lundi 3 août 2015

Blessures.

1 mois que j'étais partie.
2 jours que je suis de retour.

Vous êtes venus me chercher.
Toi, et tes 4 enfants.
Les deux grands et nos deux petits.

C'était... magnifique.
J'était troublée, bouleversée.

Je vous ai regardé à travers la fenêtre,
Tous les 5,
vous étiez resplendissants.
Tous les 5.

Nos enfants me semblaient grands,grands et grandis.
Et toi tu étais lumineux.

Un énorme sanglot m'a pris,
Les larmes ont coulé,
J'ai préféré laisser quelques larmes couler dans tes bras,
contre toi,
Sorte de pudeur de larme envers nos enfants...
Mais bien vite je me suis détachée pour les prendre dans mes bras,
Comme je pouvais,
N'ayant pas le droit de les porter.

Deux jours que je suis revenue et c'est tellement difficile de ne pas pouvoir les porter !
Je sais que je dois attendre un bon mois encore,
Mais le comprennent-ils ?
Comprennent-ils pourquoi leur mère ne les prend plus dans ses bras ?
Je leur répète en tous cas, souvent.
Mais pas trop, pour ne pas y penser.

Je me sens ultra dépendante depuis que je suis revenue.
De toi, mon chéri.
Toi qui depuis deux jours me fait pleurer maintenant.

Depuis que nous sommes rentrés,
tu as repris ton humour piquant.
celui qui me blesse, qui ne fait rire que toi, et peut-être quelques autres.
Toi qui le 1er jour t'es rendu compte que "je ne servais à rien", et qui me l'a bien répété cinq ou six fois dans la journée,
Toi qui, "pour rire", disait à moi ou qui veut l'entendre que tu vas me faire rentrer chez moi.
Je sais, c'est drôle.
Mais je dois être un peu plus sensible encore que d'habitude alors ça me touche, forcément.

Toi qui souffle ou qui t'énerve quand je te demande quelque chose.
Parce que ce quelque chose est lourd et que je ne peux pas le porter.

Toi qui n'imagine pas à quel point ce n'est pas facile de me retrouver avec les deux bébés, sans pouvoir les prendre ni les changer en cas de besoin.
Sans pouvoir les emmener d'un endroit à l'autre.

Toi qui me disais hier au soir, alors que j'invitais des amis à prendre un apéro, ce que tu aimes pourtant faire avec les tiens, que c'est encore toi qui allais devoir t'occuper des bébés pendant qu'ils seraient là...
Toi qui pourtant n'est pas gêné de dire à tes amis que tu iras chasser avec eux dimanche soir et lundi soir...
Toi qui réserve ton samedi soir pour sortir, à moi de trouver quelqu'un pour garder les enfants...
Toi qui oublie qu'en août nous devions aller à une fête dans ma famille, et qui réserve autre chose rien que pour toi le lendemain sans m'en parler...
Toi qui me dis, ce deuxième soir, que finalement je ne suis pas en si mauvais état que ça, alors quoi je pourrai quand même en faire plus...

(...)






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